Des écrivains de la wilaya de Batna ayant remis à jour des personnages appartenant au patrimoine culturel, qui ont écrit les pages les plus emblématiques du roman-feuilleton et qui jouissent encore de renommée sont volontairement oubliés. Des écrivains de Batna sont marginalisés au point qu'ils ont été oubliés. Leurs œuvres ne se trouvent pas sur les étagères, des librairies, des bibliothèques, ni de la maison de la culture de Batna, ni à la bibliothèque principale et de la lecture publique, ni dans les dix-annexes réparties à travers les chef-lieux des daïras de la wilaya. Ces auteurs sont mis sous silence pour un ensemble de facteurs, qu'il serait fastidieux de les citer, parce que tout le monde les connaît et personne ne veut faire le moindre geste pour changer la situation. Sbaâ, un auteur prolifique L'un de ces écrivains est l'énarque écrivain Mohamed Nadhir Sbaa, auteur de 19 ouvrages édités entre romans, nouvelles, guides et revues culturelles et plusieurs prix, sans compter son dernier roman «Chahed Echbah» (*L'autre témoin des ombres), achevé, qui est en attente d'être incessamment imprimé et distribué. A l'une de nos questions : «Pourquoi vos livres ne sont pas disposés dans les bibliothèques de la ville de Batna», sans se donner le temps de réfléchir pour ne pas s'enliser dans la discussion sur le sujet, parce qu'il avait deviné l'intention de notre question, sans ambages, ni vernis, notre auteur racé nous répond : «Posez votre question aux responsables de ces bibliothèques ?» Effectivement, ce qu'on a fait. Malheureusement, les réponses étaient évasives et chacun a essayé de fuir ses responsabilités et d'accrocher ce manquement sur le porte-manteau de l'autre. Qui sont les responsables ? Qui est responsable de la situation? Aux gens d'en haut de faire le tri pour trouver le véritable de cette situation qui ne sied pas à la culture. Pour notre auteur, intéressé par son art d'écrire, il poursuit sa chevauchée littéraire et vient de terminer son dernier roman qu'il a intitulé «Chahed Echbah» (L'autre témoin des ombres) qui attend d'être édité. A ce sujet, notre expérimenté et rompu à l'écriture, Nadhir Sbaa, devant nos insistances relève un ban sur le contenu de son roman et confie : «Dans ce livre qui est une nouvelle de 278 pages (folio), j'ai essayé de révolutionner l'écriture du roman. L'écrit échappe aux règles classiques d' écriture du genre littéraire et se revendique d' un renouveau dans le déroulement linéaire du roman. Le héros de ce récit Youssef El battal (le héros) n'est pas un être d'exception, ni un ascète, ni un fanatique. Il est porteur de plusieurs projets intérieurs qui s'entrechoquent au contact de la dure réalité faite de négation d'une culture porteuse et conséquente.» «Sbaa Nadhir est un véritable volcan qui crache des geysers de larve, lorsqu'il écrit», comme nous le décrit Ghodbane Rabah, dit Nouari. L'Ecrivain Nadhir Sbâa, n'est pas à son premier roman, mais il en a déjà une quinzaine dont «Des hommes sur les pistes» (Enal 1985), «Avis de recherches» (Nouvelles, 1986), «Humeurs de destin» (Roman primé, 1987) et «Hymne du désert» (poèmes philosophiques) Edit Livre, Paris 2014. Dans le feu de la discussion, l'écrivain émérite nous a déclaré que «La plus belle des cultures est celle, qui se trouve dans les Aurès profondes», en n'omettant pas de mentionner : «Le fleuve recèle ce que l'océan n'en a pas.»