Dans le cadre de ses rendez-vous littéraires, “échos de plume” a reçu, dimanche passé, l'auteur à succès Hamid Grine pour partager avec l'assistance sa folle aventure littéraire, son parcours en tant qu'auteur, sa réflexion et ses choix littéraires. Ses premiers pas dans le monde professionnel, il les fera dans le journalisme, rubrique sport, car, à l'époque où il débutait, “le sport était le seul domaine où on pouvait parler en toute franchise”, dira-t-il d'emblée. Il a, par ailleurs, depuis longtemps taquiné les mots. Ses débuts en tant qu'écrivain remontent à 1986 avec l'ouvrage qui a pour titre Lakhdar Belloumi, un footballeur algérien, un essai paru aux éditions Enal. Suivront six autres qui aborderont, eux aussi, le sport et ce, jusqu'en 1999. Ce qui fait de lui le premier journaliste algérien à avoir écrit sur le sport, car s'il a écrit sur ce domaine c'est uniquement “par amour”. De 1999 à 2004, une trêve d'écriture, qui lui permettra de mieux rebondir. En effet, 2004 est l'année des changements pour Hamid Grine qui opte pour un autre registre : l'écriture romanesque. Ses premières tentatives : deux essais, avant de basculer pour le roman, ne sont en fait que les prémices d'un succès littéraire. Et c'est à partir de cette date que la production romanesque de l'auteur se fait plus régulière. En abordant ses écrits, Hamid Grine avoue qu'une part de réalité existe, c'est selon l'implication. Cette part peut aller de 1% à 70%, ça varie d'un livre à un autre, d'un auteur à un autre. Pour exemple, dans son roman, La dernière prière, le point commun entre lui en tant qu'auteur et son personnage principal, à savoir un journaliste apolitique, réside dans la quête des valeurs. Sa source d'inspiration ? Le vécu au quotidien, la société algérienne. À ce sujet, l'auteur avouera que lorsqu'il écrit, il pense à l'Algérie. Entièrement d'accord de considérer l'auteur ou l'écrivain comme cette fenêtre qui s'ouvre sur la société. “On écrit sur ce qu'on vit ici”, affirmera-t-il. Pour lui, l'écriture est cet outil qui permet de témoigner. L'auteur ou l'écrivain est le témoin de sa et/ou la société, car on écrit que ce qu'on voit et ce qu'on entend. Abordant ses projets, Hamid Grine en dévoilera quelques-uns, telle que l'adaptation au cinéma de La Nuit du henné ou encore son dernier roman, Le Café de Gide, où il parle de la presse, avec un regard assez positif. Conciliant sa vie privée, sa vie professionnelle et sa passion pour l'écriture, l'invité d'Echos de plume affirmera que tout n'est qu'une question d'organisation ; écrire pour lui c'est “une souffrance délicieuse !”