Le coordonateur de l'Instance dirigeante du FLN, Mouad Bouchareb, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, le président du MPA, Amara Benyounès et le président de TAJ, Amar Ghoul, devront Les choses s'accélèrent au sein de l'Alliance présidentielle. Un véritable forcing a été opéré ce week end, avec des réunions en interne des instances des quatre partis FLN, RND, MPA et TAJ. Les chefs de ces formations politiques se retrouveront encore cette après-midi à 14 h, au siège du FLN à Hydra, pour un sommet qui devra constituer la dernière ligne de mire, avant une annonce qui parait «imminente» de la candidature d'Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat. Le coordonateur de l'Instance dirigeante du FLN, Mouad Bouchareb, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, le président du MPA, Amara Benyounès et le président de TAJ, Amar Ghoul, devront appeler d'une seule voix le chef de l'Etat à se présenter à l'élection présidentielle du 18 avril prochain. Un appel déjà lancé individuellement, et dont les prémices d'une réponse favorable commencent à se dessiner. À entendre Ahmed Ouyahia jeudi dernier, à l'ouverture du Conseil national de son parti, cette annonce n'est qu'une question de jours. « Nous commençons à entrevoir la lueur de la bougie de cet appel, et nous espérons qu'il se concrétisera », a déclaré le patron du RND et néanmoins Premier ministre. Du poste qu'il occupe, lui donnant une proximité avec le Président de la république, Ouyahia ne peut pas se permettre une telle prophétie, s'il n'était pas en possession d'éléments, voire d'informations qui la justifient. Mais, ce n'est pas tout. L'autre indice d'une proche décision de Bouteflika est la décision annoncée hier, par le parti d'Amara Benyounès. Le Conseil national du MPA a décidé « de soutenir le président de la république, Monsieur Abdelaziz Bouteflika, aux prochaines élections présidentielles», écrivait hier le parti, dans sa résolution finale. Une position qui met fin au suspense entretenue autour de l'hésitation de Benyounès, ayant fait croire que l'ancien ministre savait quelque chose que ses camarades de l'Alliance présidentielle ignoreraient. Il n'en est rien ! Bien au contraire, désormais, avec cette position tranchée du MPA, la boucle est bouclée, et il n'y a point de place à la spéculation. Fin de suspense À ces deux rendez-vous, le parti TAJ d'Amar Ghoul devra aussi réaffirmer son appel à Bouteflika, aujourd'hui à 10h, à l'occasion de la clôture de sa première session du Conseil national, restée ouverte depuis le 5 janvier. Quant au FLN, il est à une longueur d'avance que ces partenaires. L'ex-parti unique va installer sous peu, la commission nationale chargée de la campagne électorale. Plus encore, le FLN a pensé au travail de terrain. Un grand meeting est fixé pour le 9 février prochain, à la coupole du Complexe olympique 5 Juillet. Aux partis de l'Alliance présidentielle se joignent officiellement les soutiens traditionnels de Bouteflika dans le monde du travail, au sein de la société civile et des organisations économiques. Abdelmadjid Sidi Saïd l'a affirmé jeudi, à partir de Batna. «Nous, travailleuses, travailleurs, retraités, Direction nationale de l'UGTA, FCE, organisations patronales partenaires de l'UGTA et la famille révolutionnaire de Batna, déclarons solennellement le Moudjahid, Abdelaziz Bouteflika, notre candidat aux élections présidentielles d'avril 2019 », a lancé le patron de la Centrale syndicale, à l'occasion du congrès constitutif d'une fédération de l'enseignement supérieur. Tel un bataillon qui se met en ordre avant d'aller au front, les partis et organisations qui soutiennent la candidature d'Abdelaziz Bouteflika ont régné sur la scène durant ces dernières 48 heures. Un forcing qui laisse entrevoir la décision finale «tant attendue» du concerné. L'actuel chef de l'Etat, au pouvoir depuis 1999, devrait, selon le site d'information TSA, annoncer sa candidature « par une lettre-programme adressée aux Algériens ». Bien qu'aucune date ne soit avancée, cette formalité une fois accomplie dans les délais, c'est-à-dire 45 jours après la convocation du corps électoral, balisera le terrain pour la mobilisation des troupes au niveau local. C'est la précampagne qui commence. Aïssa Moussi appeler d'une seule voix le chef de l'Etat à se présenter à l'élection présidentielle du 18 avril prochain