Il affirme que «l'exemple concret du blocage et du monopole pratiqués par le chef de daïra de Thenia, réside dans les dépassements enregistrés par ce dernier dans la gestion du dossier des crues des oueds à Ammal». Alors que le gouvernement appelle les collectivités locales à créer de la richesse pour atteindre l'objectif d'auto-financement des projets de développement, les communes évoquent, quant à elles, l'existence de blocages. Lors de son passage au Forum de Wakt El djazair, le président de l'assemblée populaire communale d'Ammal, dans la wilaya de Boumerdès, Rabah Douda, a déploré la bureaucratie pratiquée par le chef de daira de Thenia. Ce dernier, affirme le maire, bloque tous les projets de développement à son niveau. Même les dossiers clôturés et qui doivent être appliqués dans un cadre d'urgence sont ignorés par le chef de daïra. «Il représente un danger pour la stabilité de la région. Quant à nous, nous ne pouvons plus absorber la colère des citoyens de notre commune, due à l'inattention et l'ingratitude de ce responsable». Il affirme que «l'exemple concret du blocage et du monopole pratiqués par le chef de daïra de Thenia, réside dans les dépassements enregistrés par ce dernier dans la gestion du dossier des crues des oueds à Ammal». Selon lui, les autorités locales, à savoir la daïra, sont absentes pour résoudre le problème des inondations, au moment où la commune d'Ammal est fortement touchée par le débordement de l'oued Isser depuis 2012. «Les eaux ont dépassé les 3 mètres de hauteur en bordure de l'oued Isser. Et ce problème d'inondations continue de menacer chaque année les habitants à proximité de l'oued, en particulier après l'élévation des eaux, à un niveau jamais enregistré, fin janvier dernier. Ce qui a charrié de la boue entraînée dans le vieux quartier où résident 83 familles, et aussi la fermeture de la route nationale N° 5», précise l'invité du Forum de Wakt El Djazair. Nos services, dit-il, ne peuvent pas résoudre seuls le problème des crues de l'oued. Pour cela, il a fait appel à l'Agence nationale des barrages et au ministère des Ressources en eau, pour intervenir et résoudre le problème qui demeure, selon lui, l'une des plus importantes difficultés de la commune. Il ajoute, dans ce sens, que la montée du niveau de la boue d'oued Beni Amrane a dépassé les 10 mètres. Bureaucratie D'autre part, le P/APC ajoute que ses services ont même proposé de construire un pont sur l'oued Isser, afin de relier neuf villages à la RN5, et mettre fin à la souffrance des citoyens. Le maire a révélé qu'il avait envoyé récemment, au wali de Boumerdès, une demande dans laquelle il a proposé l'aboutissement d'un projet de pont sur Oued Isser, depuis le village de Timizar jusqu'à la RN5. «L'objectif de ce pont est de désenclaver neuf villages. La wilaya de Boumerdès et la direction des travaux publics ont donné leur accord de principe pour le réaliser, mais le chef de daïra reste un obstacle et ne soutient aucune initiative». «C'est un bureaucrate par excellence», ajoute le maire d'Ammal. Dans un autre contexte, le maire a nié tout vol de sable à Oued el-Karm. Il explique sur ce point que les citoyens n'ont pas compris le problème. «C'est le wali qui a ordonné aux services de la commune d'Ammal, à la fin de l'été 2018, de nettoyer l'oued afin de réduire les inondations». La commune, suite au manque de moyens, vu qu'elle ne dispose que d'un seul engin pour le faire, a été aussi obligée de recourir à des privés afin de renforcer sa flotte. Ce processus a duré environ trois mois, et la levée d'environ 1,5 mètre de boue a permis de récupérer de grandes quantités de sable, qui ont étés transférées au centre de sable de la commune de Corso. Mais ce dernier n'a pu absorber cette grande quantité de sable. Il conclut que ce processus de nettoyage d'oued El Karm a échoué finalement, et ce, à cause du blocage imposé par le chef de daïra de Thénia, qui constitue un obstacle dans la plupart des projets de la région.