Principale ressource en eau potable des 67 communes de la wilaya, et une partie des localités de Boumerdès et d'Alger, le barrage Taksebt d'une capacité totale de 180 millions de m3 est menacé de pollution en raison des milliers de mètres cubes d'eaux usées et de rejets des huileries et autres unités industrielles. Après le dégel au début de l'année par les pouvoirs publics du projet de la réalisation des stations d'épuration des eaux usées (STEP) en amont du barrage Taksebt, et le lancement par l'Office national de l'assainissement (ONA) de Tizi Ouzou du lancement des travaux de réalisation de trois stations, dont deux sont implantées dans la commune d'Irdjen, un peu plus haut que le barrage de Taksebt, et une autre à Ouacifs, les trois autres attendent toujours. Il est à préciser que la réalisation de ces STEP a été confiée par le ministère de tutelle à l'Agence nationale de l'assainissement (ANA) pour un coût de 50 millions DA soit l'équivalent de 5 milliards de centimes. Cette nouvelle qui a ravi la population locale en général et surtout les défenseurs de l'environnement au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou en particulier, reste cependant incomplète puisque la réalisation de trois autres stations, à savoir celles qui devront être implantées à Aïn El-Hammam, à Ouadhias et à Mechtras, ne trouvent pas preneur. Les appels d'offre lancés à cet effet sont restés infructueux et l'on compte les relancer encore. Au début, sur les six appels d'offre, cinq ont été déclarés infructueux et un seul le a vu son marché confié à une entreprise de réalisation avant que le gouvernement ne décide le gel de l'ensemble du projet. La décision du gel du projet est tombée tel un couperet sur la tête des responsables de ressources en eau dans la wilaya, surtout au vu de la situation peu reluisante dans laquelle se retrouve le plus important réservoir en eau dans la région. Le barrage Taksebt est touché par le phénomène de pollution. Principale ressource en eau potable des 67 communes de la wilaya, et une partie des localités de Boumerdès et d'Alger, le barrage Taksebt d'une capacité totale de 180 millions de m3 est menacé de pollution en raison des milliers de mètres cubes d'eaux usées et de rejets des huileries et autres unités industrielles. Stand-by En attendant la fin des travaux de réalisation des trois STEP et l'attribution des marchés de trois autres, le barrage continue d'être le réceptacle principal des eaux usées déversées par plusieurs villages situés en amont et relevant des communes d'Aït Mahmoud, Béni Aïssi, Ouadhias, Ouacifs, Irdjen, Larbaâ N'ath Irathen, Aït Aggouacha, Aïn El Hammam, etc. La réalisation de ces stations baissera de manière pas très signifiante, le volume. Des quantités importantes d'eaux usées que le barrage reçoit des villages de ce versant sud de la wilaya de Tizi-Ouzou et qui accentuent son degré de pollution. Avant de finir leur «course» dans cette petite mer intérieure, comme on aime à surnommer, ces eaux ont déjà pollué tous les cours d'eaux qui les charrient vers cette destination. Même les oiseaux en pâtissent. Des centaines d'oiseaux meurent en raison de ces eaux usées. Depuis son inauguration, le barrage de Taksebt, véritable site écologique, n'a pas cessé de subir des agressions, en particulier celles liées à son environnement direct. Ces agressions ont surtout trait à la pollution qui caractérise les environs immédiats de ce barrage qui s'étale sur une longueur de 14 km. Cette pollution même si elle n'a pas encore atteint un stade de gravité (on ne peut parler pour l'instant d'érosion hydrique) est générée par de nombreux autres facteurs. Des deux côtés du barrage, il y a de fortes concentrations démographiques ainsi que les infrastructures installées sur les bassins versants. Il n'existe pas de concentration industrielle proprement dite, et qui peut constituer une menace directe, mais dans les régions contiguës au site, on peut relever, des huileries, des élevages avicoles, de petites fabriques etc.