Après le dégel au début de l'année par les pouvoirs publics du projet de la réalisation de quatre stations d'épuration des eaux usées (STEP) sur les six prévues en amont du barrage Taksebt, on passe à une autre phase. Il s'agit de celle de la concrétisation de ce projet tant souhaité, notamment par les défenseurs de l'environnement. En effet, l'Office national de l'assainissement (ONA) de Tizi Ouzou vient d'annoncer l'attribution officielle du marché de réalisation des deux stations qui seront implantée dans la commune d'Irdjen, un peu plus haut que le barrage de Taksebt, à une entreprise locale. Cette dernière devra lancer les travaux de réalisation dans les jours à venir. C'est une nouvelle qui va sûrement ravir la population locale en général et surtout les défenseurs de l'environnement au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou en particulier. Il est à préciser que la réalisation de ces STEP a été confiée par le ministère de tutelle à l'Agence nationale de l'assainissement (ANA) pour un coût de 50 millions DA soit l'équivalent de 5 milliards de centimes. Des eaux usées dans le barrage En attendant, donc, la réalisation de ces de ces stations, cette structure hydraulique, principale ressource en eau potable des 67 communes de la wilaya, continue d'être le réceptacle d'importantes quantités d'eaux usées venant d'innombrables villages continuent à déverser leurs eaux usées ainsi que des rejets d'huileries, etc. Les principales communes qui rejettent leurs eaux suées dans le barrage de Taksebt, petite mer intérieure de 180 m millions de M3 sont celles d'Aït Mahmoud, Béni Aïssi, Ouadhaisn, Ouacifs, Irdjen, Larbaâ N'ath Irathen, etc. Ces quantités importantes d'eaux usées que le barrage reçoit des villages de ce versant sud de la wilaya de Tizi-Ouzou accentuent son degré de pollution. L'inexistence de stations de traitement et d'épuration des eaux fait que toutes les eaux usées provenant d'au moins 22 villages sont déversées dans ce barrage. Avant, elles ont déjà pollué tous les cours d'eaux qui les charrient vers cette destination. Depuis son inauguration, le barrage de Taksebt, véritable site écologique, n'a pas cessé de subir des agressions, en particulier celles liées à son environnement direct. Ces agressions ont surtout trait à la pollution qui caractérise les environs immédiats de ce barrage qui s'étale sur une longueur de 14 km. Cette pollution même si elle n'est pas encore atteint un stade de gravité (on ne peut parler pour l'instant d'érosion hydrique) est générée par de nombreux autres facteurs. Des deux côtés du barrage, il y a de fortes concentrations démographiques ainsi que les infrastructures installées sur les bassins versants. Il n'existe pas de concentration industrielle proprement dite, et qui peut constituer une menace directe, mais dans les régions contiguës au site, on peut relever, des huileries, des élevages avicoles, de petites fabriques etc. Pour remédier à cette menace, les autorités de wilaya avaient annoncé en 2013 la réalisation de six stations d'épuration des eaux usées (Step), avant d'être gelées par les pouvoirs publics qui avaient prôné des restrictions budgétaires en raison des difficultés financières induites par la chute des ressources du pays en devises suite à la dégringolade des prix du pétrole. Le dégel du projet des Step a été accueilli avec soulagement. Il est à rappeler que selon un rapport de la Direction des ressources en eau DRE, ce projet qui comporte six stations d'épuration localisées respectivement dans la commune d'Irdjen, avec deux Step, à Aïn El-Hammam à Ouacifs, à Ouadhia et à Mechtras.