Le candidat indépendant à l'élection présidentielle du 18 avril prochain, Ali Ghediri, dénonce des entraves administratives dans l'opération de collecte des signatures. «Pour freiner la campagne de signatures de parrainage du candidat Ali Ghediri, les féodalités locales persistent dans leurs pratiques délinquantes», a indiqué le directeur de la communication du candidat, H'mida Ayachi, dans un communiqué. Il a affirmé qu'à l'APC de Guelma, le maire a séquestré 900 formulaires remplis et signés par des citoyens, refusant de les légaliser ou de les restituer. «A l'APC de Beni Ouartilane (wilaya de Sétif), le premier vice-président a déchiré 25 formulaires, remplis et signés par des citoyens. Devant les protestations de notre délégué, il a appelé la gendarmerie qui a interpellé ce dernier», a-t-il encore informé. Le signataire du communiqué a interpellé le président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections, lui demandant de rappeler aux agents de l'administration comme aux élus chargés de la législation des signatures leur devoir de neutralité. «Tout en mettant en garde contre les conséquences fâcheuses que cette forfaiture ne manquera pas d'engendrer, nous condamnons fermement ces pratiques qui tentent de prendre en otages les institutions de l'Etat au profit d'intérêts claniques clientélistes», a-t-il lancé. La veille, c'est le coordinateur national de la campagne, Mokrane Ait-Larbi, qui a dénoncé «les dérives de l'administration». «Au moment où la campagne pour la collecte des signatures de parrainage atteint sa vitesse de croisière, certaines APC multiplient les entraves et parfois les intimidations contre les citoyens qui parrainent le candidat Ali Ghediri», a-t-il révélé. Il a ajouté que «plus grave encore, M. Ghediri est l'objet de filatures quotidiennes par des inconnus à bord de véhicules banalisés. Même les membres de sa famille sont ciblés par des mesures de rétorsion indignes». «Cette délinquance institutionnelle ne pourra décourager ni le candidat, ni son équipe de campagne. Tout en condamnant fermement ces pratiques d'un autre âge, nous interpellons le ministre de l'Intérieur pour rappeler à l'administration son devoir de neutralité, dans le respect de la Constitution et des lois de la République, et de mettre en garde ses agents contre les dérives qui engagent leur responsabilité pénale», a conclu M. Ait-Larbi. A souligner aussi que le candidat indépendant, ancien général-major, Ali Ghediri a été empêché d'assister à l'enterrement du général Abdelmalek Guenaizia, ancien vice-ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale. Il s'est contenté alors d'un message de condoléances à toute sa famille et à ses proches, avant de se déplacer, dans la nuit de mercredi, au siège du MDS où a été organisée la veillée funèbre du coordinateur national du parti, Hamid Ferhi. Cela se passe au moment où Ghediri poursuit ses rencontres avec les personnalités et partis politiques de l'opposition au sein de sa permanence électorale. Il a eu déjà le soutien de certaines personnalités telle que la célèbre combattante Louisette Ighilahriz, de partis politiques et d'organisations de la société civile, à l'instar de la Fédération nationale des enfants de chouhada. Dans certaines wilayas, il bénéficie du soutien de membres du FLN, dénoncé comme étant une «trahison» par le parti majoritaire. A rappeler qu'Ali Ghediri propose un programme basé sur la rupture, promettant d'édifier une deuxième République réellement démocratique et moderne ; bâtir un Etat de droit reposant sur les libertés individuelles et les valeurs communes nationales et restaurer l'autorité de l'Etat en renforçant son assise démocratique à travers l'érection d'institutions nationales démocratiques, élues au suffrage universel, où la séparation des pouvoirs entre exécutif, législatif et judiciaire serait une réalité tangible.