Certains candidats à l'élection présidentielle d'avril continuent à dénoncer le «jeu» de l'Administration quant à la délivrance des formulaires de candidatures par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Ils considèrent que cette dernière (l'Administration) exerce la politique «de deux poids deux mesures» et estiment que par ce fait elle «entrave le processus de la démocratie» dans notre pays. Les signataires de la coordination des candidats indépendants, créée faut-il le rappeler au début de cette semaine, appellent les autres candidats indépendants à les rejoindre afin de protéger ensemble les intérêts des indépendants des embarras et entraves de l'Administration. Les membres de cette coordination ont adressé hier deux correspondances au président de la République ainsi qu'au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. «Nous avons saisi par écrit le président de la République et le ministre de l'Intérieur afin de nous faciliter la tâche pour la collecte des signatures et de mettre fin aux entraves bureaucratiques», nous a déclaré le coordinateur de cette structure, M. Benkharfia et également représentant de Rachid Bouaziz. Contacté hier par nos soins, Abdallah Tamine, un des trois initiateurs de cette coordination, à côté de Loth Bonatéro et de Rachid Bouaziz, nous a affirmé qu'il n'a eu droit qu'à 1000 formulaires alors que le ministère de l'Intérieur exige aux candidats de récolter 75 000 signatures. Certains postulants ont reçu 5000 formulaires et d'autres 20 000, ajoute encore Tamine. Sachant que sur les 17 candidats ayant retiré les formulaires de signature, 10 sont issus du courant des indépendants, Abdallah Tamine, qui n'est autre que l'ex-conseiller du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, fera des préoccupations des jeunes son cheval de bataille. «Je suis le candidat des jeunes. Je représente les jeunes pour la prochaine élection présidentielle. Mon objectif principal est de prendre en charge toutes leurs préoccupations», a-t-il déclaré. Quant au nombre de signatures récoltées jusqu'à présent, ce candidat affirme que les 1000 formulaires reçus sont déjà signés par ses «fans». Rachid Bouaziz a été plus chanceux. Il a réceptionné 5000 formulaires. Quant à la confection de son programme, qui «privilégie la jeunesse», il a fait appel à un bureau d'études allemand. «Nous avons exposé toutes les préoccupations de notre jeunesse et nous avons demandé à ce bureau d'explorer les meilleures solutions», affirme Benkharfia. Selon ce dernier, 4500 signatures ont été collectées à travers les 37 wilayas où Bouaziz est soutenu. Sept candidats partisans Aux côtés de ces candidatures indépendantes, d'autres postulants se sont présentés sous le label de leurs partis respectifs. Il en est ainsi du cas de Louisa Hanoune, porte-parole du Parti des travailleurs, de Mohamed Hadef du Mouvement de l'entente nationale, de Fawzi Rebaïne, secrétaire général de Ahd 54, de Moussa Touati, président du FNA, de Ali Zeghdoud du Rassemblement algérien, de Omar B ouacha du mouvement El Infitah et de Mohamed Oussaïd du courant islamiste. L'on attend du côté du camp islamiste également la candidature probable de Abdallah Djaballah. Contacté hier, l'intéressé affirme que le conseil consultatif tranchera la question demain après-midi lors d'une réunion prévue au siège du parti.