Le jeune couple de journaliste, Imane Chibane et son mari Fahim, âgés respectivement de 27 et 32 ans, ont péri dans la nuit de vendredi à samedi suite à l'inhalation de monoxyde de carbone émanant d'un chauffe-bain de l'appartement, a-t-on appris auprès des services de la Protection civile. Quatre personnes ont péri asphyxiées par le monoxyde de carbone à Alger en moins de 24 heures, dont un jeune couple de journalistes. Le monoxyde de carbone, appelé le «tueur silencieux», a encore une fois fait des victimes. Quatre personnes d'une même famille sont décédées par intoxication au CO à Bologhine (Alger). Le jeune couple de journaliste, Imane Chibane et son mari Fahim, âgés respectivement de 27 et 32 ans, ont péri dans la nuit de vendredi à samedi suite à l'inhalation de monoxyde de carbone émanant d'un chauffe-bain de l'appartement, a-t-on appris auprès des services de la Protection civile de la wilaya d'Alger. «Les services de la Protection civile ont enregistré dans la nuit de vendredi à samedi, aux environs de 00h30, le décès de quatre personnes (un homme et trois femmes d'une même famille, âgés de 21 à 32 ans), victimes d'une asphyxie au monoxyde de carbone émanant d'un chauffe-bain dans un appartement sis à la cité 80 logements Abderrahmane Mira à Bologhine», a précisé le lieutenant Khaled Benkhalfallah, chargé de l'information de ce corps. Les victimes ont été transférées à morgue de l'établissement hospitalier Mohamed-Lamine Debaghine (ex-Maillot), a-t-il souligné. Moins de 24 heures plus tôt, deux autres personnes ont trouvé la mort, asphyxiées par le monoxyde de carbone qui émanait d'un chauffe-bain, ont annoncé les mêmes services. Ce drame a été enregistré vendredi à 13h00, dans un appartement sis à la cité des 2540 logements à Ain Naâdja. Il s'agit de deux frères quinquagénaires ayant inhalé le monoxyde de carbone qui émanait du chauffe-bain non équipé en système d'évacuation des gaz brûlés. Les deux victimes ont été transférées à la morgue d'El Alia par les agents de la Protection civile, a-t-on ajouté. La Protection civile a indiqué également qu'au courant des dernières 48h, ses services ont enregistré neuf décès, dont six à Alger et trois autres à Skikda, par asphyxie au monoxyde de carbone. Il s'agit d'une famille de trois membres (le père, la mère et le fils âgé de 17ans) décédés dans les mêmes conditions à la cité 1000 logements à Skikda, vendredi dernier. La même source a précisé notamment que les services de secours de la Protection civile sont intervenus pour prodiguer des soins de première urgence à 23 personnes incommodées par le monoxyde de carbone CO émanant des appareils de chauffage et chauffe-bains à Blida, Alger, Skikda, Constantine, Jijel, Ain Defla, Djelfa, Tlemcen, Béchar, Saïda, M'sila et Annaba. «Les victimes ont été prises en charge sur les lieux puis évacuées vers les structures de santé par les secours de la protection. Depuis le mois de janvier 2019, 57 personnes sont mortes suite à l'inhalation de monoxyde de carbone, tandis que 600 autres ont été secourues par les services de la protection civile. En 2018, les accidents d'asphyxie au monoxyde de carbone à Alger ont provoqué la mort de 14 personnes alors que 253 autres incommodées par ce gaz inodore ont été secourues», selon la même source. Ces incidents sont de nature à inciter les pouvoirs publics à intensifier les campagnes de sensibilisation quant au risque d'intoxication au gaz de carbone, dont la liste des victimes risque malheureusement de s'allonger. Les citoyens sont notamment appelés à plus de vigilance, en s'assurant de la maintenance des appareils fonctionnant au gaz et l'existence d'un système d'aération, afin d'éviter des drames similaires.