Dans le cadre de la redynamisation du secteur, les terres Wakfs seront exploitées. Invité au forum d'El Moudjahid, le ministre des Affaires Religieuses et des Wakfs a mis en exergue, hier, les mesures prises par son département pour la redynamisation du secteur, dont l'exploitation des terres «Wakfs». A cet effet, il a estimé que ces terres relèvent des domaines publics, aussi bien que les autres. «Le département a lancé près d'une vingtaine de projets d'investissement dans le domaine des wakfs, dont 13 à Bel-Abbès et six à Alger», a-t-il précisé, souhaitant que ce domaine puisse connaître une grande dynamique. S'agissant de l'évaluation des wakfs, Mohamed Aissa a indiqué qu'il est temps d'amender la loi sur les wakfs, pour faire face à des soucis d'actualité, et corriger quelques insuffisances que connaît l'actuelle loi. A ce propos, le ministère a préparé un groupe de travail technique constitué de plusieurs secteurs pour mettre en œuvre l'avant-projet de loi. Cet amendement vise en premier lieu, poursuit-t-il, à l'exploitation économique des biens et terrains wakfs dans l'investissement, ce qui les rend plus rentables pour le ministère et l'économie en générale. En outre, le secteur des Affaires religieuses dispose au total de 11.000 biens classés «biens de waqf» à travers les 48 wilayas, dont 1.376 locaux commerciaux, 560 bains, 5.537 appartements, 655 terrains agricoles, 754 terrains vacants, 28 palmeraies, 118 vergers, une oasis, 37 bureaux, 22 parkings, 27 églises, 25 entrepôts et hangars, 8 écoles coraniques, 3 grandes salles, en plus de fontaines, de camions, de mausolées, d'agences et d'annexes de mosquées. D'autre part, le ministre a indiqué que son département oriente les imams dans la préparation de leurs prêches, et ce, selon les préceptes de la Sunna, qui interdit de diffamer ou de dénigrer les autres. «L'Algérie est le seul pays qui accorde aux imams la liberté de choisir les thèmes des prêches du vendredi», rappelle-t-il. Par ailleurs, le ministre a attiré l'attention sur le programme scolaire d'éducation islamique dispensé au lycée, qui est responsable, selon lui, du bourrage de crâne des élèves d'idées d'expiation, d'exclusion et de discrimination. Dans cette optique, il a fait savoir que son département envisage la révision de ce programme, en coordination avec le ministère de l'Education nationale. Concernant les travaux de réalisation de la Grande mosquée d'Alger qui touchent à leur fin, il a dit que l'édifice religieux serait bientôt inauguré, soulignant que la date de son inauguration sera fixée par le président de la République. Aïssa a tenu à préciser dans ce sens, que l'Imam de la mosquée sera Algérien. Dans le même sillage, il a souligné que l'Algérie est en train de faire de son possible pour que le Cheikh Ali Ahmed Mullah (célèbre muezzin de La Mecque) accomplisse le premier appel à la prière de Djamaa El Djazair. Le cout du Hadj prochainement fixé «Le prix officiel du Hadj sera fixé mardi prochain (demain, ndlr), lors d'une rencontre interministérielle que présidera le Premier ministre, Ahmed Ouyahia», a-t-il soutenu. «Néanmoins, une chose est sûre, il n'y aura qu'une toute petite augmentation par rapport à l'an dernier», a-t-il garanti. «Nous avons fixé un prix que nous soumettrons pour approbation au gouvernement. Ce prix sera aux alentours du Nissab Zakat». «Il ne le dépassera pas trop», a-t-il révélé. C'est qui veut dire que le Hadj 2019 tournera autour des 552.500,00 DA, billet d'avion compris. Un prix que Mohamed Aissa estime raisonnable pour les gens qui ont les moyens d'aller au pèlerinage. Il justifie ses dires par le fait que le Hadj n'est l'obliga tion que pour les musulmans qui en ont les moyens, et s'ils disposent de toutes les conditions nécessaires. «Les négociations ont été serrées, mais nous avons réussi à maintenir les prix au même niveau que l'an dernier», a-t-il poursuivi. «Seul le transport au niveau de l'Arabie Saoudite a été augmenté de 3%, à cause de la crise économique qui secoue le pays, comme d'ailleurs tous les pays pétroliers», a-t-il ajouté. Par ailleurs, un Conseil interministériel est prévu en février, pour définir l'instance multisectorielle qui prendra en charge la gestion des structures culturelles et religieuses annexées à la mosquée.