Lors que des députés LREM souhaitent proposer un texte afin de considérer l'antisionisme comme un délit, le chef de l'Etat a exprimé son opposition à une telle initiative. Pour lui, cette loi ne constitue pas «une solution» contre l'antisémitisme. Emmanuel Macron s'est dit hier opposé à la pénalisation de l'antisionisme à l'issue d'un entretien avec le président géorgien, Salomé Zourabichvili, à l'Elysée. «Je ne pense pas que pénaliser l'antisionisme soit une solution», a-t-il déclaré. «Mais je confirme que ceux qui, aujourd'hui dans le discours, veulent la disparition d'Israël sont ceux qui veulent s'attaquer aux juifs. Je pense néanmoins que lorsqu'on rentre dans le détail, la condamnation pénale de l'antisionisme pose d'autres problèmes». Le député LREM Sylvain Maillard avait annoncé le 16 février sur twitter travailler avec un groupe d'étude «pour que l'antisionisme soit reconnu et puni en France». Le président du groupe d'étude avait accompagné son message de la citation «sale sioniste de merde», une injure lancée à l'encontre du philosophe Alain Finkielkraut le 16 février à Paris, en marge de l'acte 14 des Gilets jaunes.