La mobilisation des «Gilets jaunes» s'est poursuivie durant ce week-end (samedi et dimanche à Paris et dans plusieurs départements de l'Hexagone. Si le nombre des manifestants est en baisse, la violence continue de monter et la ligne rouge a été même franchie. Après les attaques contre les institutions et les forces de l'ordre, un leader des «Gilets jaunes» Christophe Chalençon a même fait savoir qu'une opération armée pourrait intervenir. Ce même leader des gilets jaunes ajoutera que M. Macron devait aller selon lui sous la guillotine, si toutefois, il sera éliminé lors des manifestations. La réponse du ministre de l'Intérieur n'était pas ferme comme l'attendait la majorité de Français. M. Castanaire a indiqué je cite : «Ainsi donc un des leaders des Gilets Jaunes nous annonce un coup d'Etat militaire... En plus de ces graves déclarations, la violence a été au rendez-vous durant ce samedi. Une vidéo montrait un véhicule de police pris pour cible. Pris dans les embouteillages, deux policiers dont une jeune femme de 21 ans étaient sur l'autoroute A7 à la sortie de Lyon. Ils se retrouvent bombardés de projectiles par des militants des gilets jaunes. Un casseur tente même de monter sur le capot tandis que l'on entend la jeune conductrice, sous le choc, en train de pleurer. Et son collègue, qui essaie de la rassurer. Une enquête concernant les faits de violences avec arme et en réunion sur personnes dépositaires de l'autorité publique a été ouverte par le parquet de Lyon. Aucune interpellation n'a eu lieu, précise le procureur de la République. Il est à noter également la montée des injures antisémites en France. Le Président français M. Emmanuel Macron a vivement réagi après les insultes dont le philosophe Alain Finkielkraut a été victime, à Paris, lors du 14e samedi de mobilisation des gilets jaunes. «Sale sioniste de merde !», «dégage», ont hurlé des manifestants. «Nique ta mère», lance un autre, tandis que des personnes crient «Palestine». Dans le brouhaha, on entend d'autres insultes proférées qui ressemblent à «sale juif» «Espèce de raciste, t'es un haineux, tu vas mourir, tu vas aller en enfer, espèce de sioniste», a crié un manifestant. «Il est venu exprès pour nous provoquer», a affirmé un autre. Le philosophe n'a pas répliqué et s'est éloigné. Dans une interview a un journal français il s'est montré critique vis-à-vis du mouvement, estimant que «les différents leaders de cette révolte protéiforme (...) sont devenus les stars du petit écran. Cette promotion leur est montée à la tête et l'arrogance a changé de camp. Une honte absolue. Des méthodes fascistes d'intimidation», a réagi la Licra . Le philosophe a également reçu, sur le même réseau social, le soutien de ses confrères. «Total soutien à Alain Finkielkraut, et surtout : totale admiration pour le calme qu'il a su garder face à cette pisse mentale», a écrit Raphaël Enthoven. Le parquet de Paris a ouvert une enquête, dimanche 17 février, pour «injure publique en raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion» après les insultes antisémites dont a été victime le philosophe et écrivain, Alain Finkielkraut, samedi, en marge d'une mobilisation des «gilets jaunes». L'enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). De son côté, Alain Finkielkraut a dit qu'il ne porterait pas plainte, se disant «ni victime ni héros». Le philosophe et académicien a été pris à partie par des «gilets jaunes», le 16 février, en marge du quatorzième samedi de mobilisation. Sur des vidéos tournées boulevard du Montparnasse, à l'angle de la rue Campagne Première, dans le 14e arrondissement de Paris, il est copieusement sifflé et insulté. Rassemblement pacifique des «Gilets Jaunes» au Puy En Velay (Haute Loire): Contrairement aux autres villes de provinces, le rassemblement ce Samedi s'est tenu dans le calme dans le Puy En Velay (Haute Loire). Les manifestants ont défilé dans les artères et les rues de la ville et se sont arrêtés comme d'habitude devant le siège de la Mairie et de la préfecture. Des slogans propres au mouvement des gilets jaunes ont été scandés par la foule qui ne dépasse pas les 300 manifestants. Les forces de sécurité qui suivaient les événements de loin ne sont pas intervenus. Un seul dépassement a été constaté durant ce rassemblement à savoir : Le blocage d'une station d'essence «Total». Comme d'habitude, plusieurs individus hommes et femmes tenaient un vocabulaire violent, notamment envers les forces de sécurité et les journalistes étaient parmi la foule. Certains ne portaient pas le fameux «Gilets jaunes» suivaient le cortège de loin. Au milieu des manifestants ont parle déjà du rendez vous du 9 mars ou sera organisé un grand rassemblement uniquement au Puy en Velay. Du côté des citoyens, on évoque le «Ras-le-bol» de ces manifestations. Cet état de fait vient surtout des commerçants qui se disent être victimes de ces rassemblements. La majorité des citoyens avec qui nous nous sommes entretenus ont indiqué qu'ils soutenaient les revendications à caractère sociale non seulement du mouvement des gilets jaunes mais de l'ensemble de la classe nécessiteuse. Nos interlocuteurs n'ont pas manqué d'ajouter que les autorités du département et à leur tête le préfet M. Yves Rousset n'ont ménagé aucun effort pour répondre à la demande des citoyens. Plusieurs notables de la ville, anciens combattants et même des membres des gilets jaunes pacifiques ont été reçus en Préfecture. «A la sortie, ils ont déclaré qu'ils avaient été écouté attentivement et convaincu par les réponses et du Préfet et de ses collaborateurs».»Je reste à l'écoute des citoyens pour le «Grand Débat» initié par le Président de la République. Il est de même pour mes collaborateurs», a indiqué le Préfet de la Haute Loire M.Yves Rousset.