Pourtant le triathlon est inscrit dans le programme des Jeux Olympiques, reconnu par les instances internationales. L'on se rappelle que l'actuel président de la fédération algérienne de triathlon Salah Ouanès avait déclaré que «si la situation persiste, je partirai ou du moins après avoir consommé mon mandat». Des propos navrants, venus d'un connaisseur en la matière, lequel, souhaitait faire rebondir une discipline quasiment méconnue des Algériens. Ce dernier avait tenté et continue d'exhorter les responsables du sport d'être à l'écoute, mais surtout présents sur tous les plans, en vain…Pourtant le triathlon est inscrit dans le programme des Jeux Olympiques, reconnu par les instances internationales et qui a récemment débuté en Algérie, même s'il semble se perdre entre dans deux eaux. La fédération est en effet, orchestré par Salah Ouanès, un mordu de la discipline, lequel, a traversé une mauvaise passe, que devient cette pratique sportive aujourd'hui. Malgré l'absence du nerf de la guerre, elle est, et sera aussi présente à toutes les manifestations continentales et internationales, mais avec quel moyen ? La structure fédérale créée à peine trois années de cela, composée d'anciens athlètes de dirigeants compétents, dont la majorité, constitue des éléments clefs du mouvement sportif national, malgré cela, rien ne pousse à l'optimisme. Cela dit, l'actuel président a continué de la gérer avec ses propres moyens, il en a fait même trop, sa villa devenue le siège de la FATRI, qui est utilisée par l'instance fédérale à plein temps. Cette information nous a été confirmée par d'autres acteurs de cette pratique sportive. S'agissant de sa subvention, elle ne la perçoit que lorsqu'il y a un départ pour une compétition officielle. Par-dessus le marché, les responsables avaient demandé au président de créer des ligues pour obtenir l'aval des pouvoirs publics afin de bénéficier de subventions, des dossiers pour cela, ont été déposés pour leur création, jusque là pas de réponse de la part de la tutelle. L'absurdité, ces derniers refusent à la discipline d'être présente à des séances de travail. Comment dans ce cas, continuer de développer ce sport sans considération encore moins de finances. L'on se rappelle des propos du président sur son avenir et sur celui du triathlon «Le futur de cette pratique est lié à la considération, et à la contribution des pouvoirs publics, quant à mon avenir, je continuerai à gérer le triathlon jusqu'aux Jeux Olympiques de Tokyo avec la ferme conviction de voir des athlètes progresser et pourquoi pas, représenter dignement l'Algérie au triathlon, ensuite je laisserai le relais à d'autres. Tant qu'il y aura des gens qui se donneront à cœur joie de le gérer, il sera toujours présent, l'inverse le fera rétrograder». Pour rappel, le triathlon est un sport qui combine une épreuve de course à pied suivie d'une épreuve de natation et enfin d'une autre en cyclisme. Les distances varient en fonction des épreuves. Il est constitué de trois épreuves d'endurance enchaînées, natation, cyclisme et course à pied. Il faut rappeler aussi que sa forme moderne apparaît aux Etats-Unis en 1974 et se développe depuis, au travers du monde. Se pratiquant sur des distances de très courtes à très longues, le triathlon devient discipline olympique en l'an 2000 aux Jeux olympiques de Sydney en Australie sur la distance «M» (anciennement «CD»), soit 1 500 mètres de natation, 40 kilomètres de vélo et 10 kilomètres de course à pied. Il est géré et structuré au niveau mondial par la Fédération internationale de triathlon (ITU) et un ensemble de fédérations continentales et nationales. Le triathlon moderne est un sport créé selon une pratique mixte où les pratiquants et pratiquantes portent le nom invariant en genre de : triathlète N°1. Plusieurs sports dérivés naissent à la suite de son développement, tel le duathlon, l'aquathlon ou encore le para-triathlon. On se débrouillecomme on peut La fédération et à défaut de l'organiser dans des lieux qui s'y prêtent, en manque de moyens et commodités pouvant faire évoluer le triathlon, avait organisé «Triathlon North Africa», par l'association en collaboration avec la direction de la jeunesse et des sports de Béchar et le club de l'Université sportive d'Oran. Cette édition a été rehaussée par la participation de plusieurs champions de la discipline, à savoir, les Tchèques Petr Vabrousek (recordman du monde) et David Jilek (champion du monde), le triple champion de France Tomy Degham (2016-2017-2018) et le Monténégrin Igor Majer (5 fois champion de Monté Negro). Le parcours de natation s'est disputé dans le lac Karouch, alors que ceux de la course de vélo et la course à pieds se sont tenues sur des boucles asphaltées autour de la ville de Taghit. Outre les athlètes algériens, cette compétition a vu la participation de triathlètes représentant, l'Allemagne, la Croatie, la Tchéquie, la Pologne, l'Espagne, l'Italie, la France et la Turquie, dont certains ont participé avec des athlètes professionnels. En somme, cette compétition qui aurait pu se tenir ailleurs que dans le sud, s'est limitée à une épreuve d'exhibition, une nouveauté qui ne peut la servir qu'à l'entraînement, compte tenu de celles qui se pratiquent dans les différents espaces officiels. La fédération fait en sorte à ce qu'il y ait des compétitions de préparation, elle se débrouille du moins, comme elle peut, mais jusqu'à quand ?