Des dizaines de personnes affluent quotidiennement au siège de la daïra pour protester contre la liste des bénéficiaires dans laquelle figuraient, selon certains manifestants, des noms qui ne remplissent nullement les conditions. L'opération d'affichage des listes des bénéficiaires des 350 logements sociaux la semaine écoulée dans la commune de Boukadir, à 20 km à l'ouest de Chlef, n'a pas fait que des heureux. Des dizaines de personnes affluent quotidiennement au siège de la daïra pour dénoncer leur exclusion de cette liste et dévoiler la situation réelle de certains bénéficiaires. Le nombre de recours déposé jusqu'à présent s'élève à plus de 600, apprend-on d'un responsable à la daïra de Boukadir. Ce nombre important de recours, soit presque le double du nombre de logements attribués, déposés à la commission en charge de ce volet, était bien prévisible après la contestation des non bénéficiaires qui ont manifesté leur colère contre la liste des bénéficiaires, et ce, depuis l'affichage de cette fameuse liste, qui a fait un bon nombre de mécontents notamment chez les citoyens qui s'estiment lésés par le système d'attribution des logements sociaux. Des dizaines de personnes affluent quotidiennement au siège de la daïra pour protester contre la liste des bénéficiaires dans laquelle figuraient, selon certains manifestants, des noms qui ne remplissent nullement les conditions, dont certaines personnes aisées, avec des revenus dépassant trois à quatre fois le salaire minimum garanti (SNMG) se seraient vu attribuer un logement social au détriment des démunis et des couches sociales les plus défavorisées. Ces non bénéficiaires dénoncent le fait d'être exclus de ces opérations de relogement bien qu'ils occupent des habitations classées menaçant ruine, et d'autres ont confirmé qu'ils n'ont pas été inclus dans le programme de relogement. Pourtant l'article 41 du décret exécutif n°08-142 est clair, net et précis là-dessus qui stipule que le logement social est «destiné aux seules personnes dont le niveau de revenus les classe parmi les catégories défavorisées et dépourvues de logement ou habitent dans des conditions précaires ou insalubres». De plus le postulant au logement social doit résider depuis au moins 5 années dans la commune de sa résidence habituelle, et le revenu mensuel de son ménage ne doit pas excéder 24.000 DA. Le décret en question fixe, également que «tout postulant qui s'estime lésé peut déposer contre accusé de réception, auprès de la commission de recours, une lettre de recours écrite et étayée par des informations et des documents qu'il juge nécessaires», ont précisé les protestataires. Selon le secrétaire générale de la daïra de Boukadir, Abed Boumediene Mohamed, les représentants des quartiers sont reçus et informés, quotidiennement, que ces recours seront pris en considération et seront étudiés par la commission des recours de la daïra. Le même responsable a rassuré les habitants de la commune de Boukadir qu'un autre quota de 410 logements seront distribués dans les tous prochains mois.