Le Front des Forces socialistes poursuit sa campagne de sensibilisation contre la présidentielle du 18 Avril prochain. Hier, le coordinateur de l'instance présidentielle du parti, Ali Laskri, a affirmé à Oum El Bouaghi, que sa formation politique «continue de militer selon les principes démocratiques en faveur du changement». Devant les militants et sympathisants de sa formation politique, rassemblés à la maison de la culture ‘Nouar Boubaker', M. Laskri a assuré «continuer à militer pour le changement par le peuple, et pour une alternative pacifique, démocratique et sociale». «Nous sommes nationalistes, et nous militons jusqu'à la consécration de la paix sociale et la cohésion, en s'éloignant de la violence et en recherchant une solution politique démocratique aux problèmes du pays». Il a également plaidé pour «un Etat de droit et des libertés, qui recouvre la confiance du peuple et lui garantit ses droits, pour que les jeunes notamment, renoncent à l'idée de quitter leur pays». Sur le volet économique, le responsable du FFS a estimé que «l'Algérie possède les capacités et les richesses lui permettant de devenir un pays exportateur de divers produits, et se hisser au rang des pays économiquement développés». La veille, M Laskri a animé un meeting populaire au niveau du Centre culturel Mouloud Mammeri, dans la localité de Beni-Yenni. A cette occasion, il a réitéré la position du parti vis-à-vis des prochaines échéances présidentielles, qu'il a qualifiées de «mascarade, et un coup de force contre les Algériens». «Ces élections ne sont ni transparentes, ni démocratiques. Ce n'est qu'un scrutin, aucune condition n'est réunie à cet effet. Nous rejetons ce genre d'élections où la voix du peuple est opprimée», at-il tonné, tout en affirmant que le FFS ne soutient aucun candidat qui se présentera dans ces échéances. Laskri a affirmé que le FFS demeure dans sa position constituante, basée sur l'instauration d'un consensus national qui regroupe la voix des Algériens autour d'un avenir meilleur et une démocratie garantie, et d'ajouter : «Le boycott des élections présidentielles était une décision autonome parvenue du conseil national de notre parti. Les décisions sont portées par les militants, mais aussi, nous avons pris en considération l'aveu du peuple qui veut le changement du système». Laskri s'est engagé que «le FFS se battra pour le changement du gouvernement, puisque le peuple veut le changement et casser le mur de la peur» Une marche pour le 19 mars Le même intervenant a annoncé que les militants du FFS marcheront pacifiquement dans la capitale à Alger, le 19 mars prochain. Tout en soulignant que le choix de cette date n'est pas fortuit, puisqu'elle reflète une date phare à l'histoire de la guerre de libération nationale, qui est le cessez-le-feu lors des Accords d'Evian. A ce sujet, il a saisi l'occasion pour dénoncer haut et fort l'interpellation dont ils ont fait objet trois militants du FFS, la semaine écoulée, par la police à Alger, alors qu'ils étaient en train de distribuer des prospectus de leur parti, appelant au boycott de ces élections. «Ce genre de comportement n'est qu'une atteinte à la liberté d'expression». Le coordinateur de l'instance présidentielle a remis en cause l'initiative du premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui devra présenter la politique générale du gouvernement. «Nous ne voulons pas la lecture de cette politique, mais nous voulons qu'il réponde à cette question : où sont passées les 1000 milliards de dollars ? Les chiffres qui seront prononcés par l'actuel régime sont erronés et non fiables». A la fin, il a appelé les militants à «unir les rangs pour être fidèles au message d'Aït Ahmed, et de consacrer la démocratie, le socialisme et la liberté d'expression».