Le boycott pour un vrai projet de démocratisation du pays Le parti du front des forces socialiste (FFS) assure qu'il mènera un boycott actif, massif mais pacifique de la prochaine élection présidentielle, et accuse le système d'avoir violé les principes de la déclaration du 1er Novembre et de la plateforme de la Soummam. Plaidant pour une élection démocratique, libre, honnête et transparente, Ali Laskri, le coordinateur de l'instance présidentielle du FFS a, lors d'un meeting organisé à la salle du centre culturel Benghazi Cheïkh de Sidi Bel Abbès hier, fait appel au boycott actif de ce scrutin, en précisant que cette prochaine élection met en danger la cohésion nationale et la stabilité et la sécurité du pays. «Ils (les tentants du pouvoir Ndlr) doivent assumer, si des situations très graves apparaissent par la suite», avertit l'orateur. Le représentant du FFS a défendu l'idée du changement du système, qui a besoin d'alternative «car le peuple a besoin de ce changement qu'il exige», a-t- il affirmé, assurant qu'il le réussira, tout comme il l'a réussi pendant la guerre de Libération. «Le défunt Aït Ahmed a été témoin de l'histoire de la force de ce peuple qui a réussi à acquérir sa liberté dignement», a-t-il précisé. Le plus vieux parti de l'opposition a appelé les jeunes désespérés à faire face à l'exclusion. «Ils doivent être sur le front du combat politique dans les villages, dans les quartiers et les universités», dira Laskri en mettant en exergue les maux de société interminables auxquels ils font face, à savoir l'accès au travail, la pauvreté, l'isolement, qui mènent au suicide, à la harga, et la fuite des cerveaux. «Il est temps de faire adhérer nos jeunes, cette puissance sociale, à la construction d'une alternative démocratique et à l'avènement de la 2e République», a-t-il revendiqué. Abordant le volet économique, le membre de l'instance présidentielle du FFS a exprimé son refus radical du transfert des richesses du pays vers le secteur privé ou aux étrangers. «Notre parti défend les intérêts du pays, et notre consensus national repose sur les droits légitimes, la séparation des pouvoirs, l'indépendance de la justice, l'autodétermination du peuple algérien et la préservation de nos richesses pour développer notre économie et devenir une force en Afrique du nord», dira Laskri qui revendique un Etat de droit où les Algériens vivront dignement. Le FFS compte mener le combat pour le changement même après l'élection présidentielle. «Nous optons pour une conférence souveraine. Nous allons réunir les Algériens pour aboutir à une 2e République et un Etat de droit qui est notre objectif», a-t-on conclu.