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Le choc (Tuqqit), de Karim Mouhali projeté à Tizi Ouzou.. Que d'émotions
Publié dans Le Temps d'Algérie le 02 - 03 - 2019

La projection des films sélectionnés pour concourir et décrocher le sésame de l'Olivier d'Or de la 17e édition du Festival national culturel du film Amazigh, se poursuit au niveau de la grande salle de la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou.
Après la projection du film long métrage, Isegmi N'Tayri de Lounès Medjnah, projeté vendredi, le public a découvert, dans la matinée d'hier, le film «Le choc» (Tuqqit) de Karim Mouhali, qui raconte l'histoire d'un jeune universitaire qui a eu un accident en aidant son ami Toufik, à faire monter des seaux de sable à l'aide d'une corde et d'une poulie. Le choc de seau plein de sable qui lui tomba sur la tête, le mit dans un état comateux. Après une dizaine de jours, Youcef reprend connaissance, mais hélas, il perd la vue. D'une durée de 107 minutes, le réalisateur Karim Mouhali a traité l'histoire du jeune Youcef, un étudiant en 3e année de médecine, qui a été contraint de quitter ses études à cause de son handicap visuel, et de poursuivre ses études dans une école de non-voyants. Une lueur d'espoir est possible, avec une intervention chirurgicale à haut risque, proposée par le professeur Raouf. Ce dernier a proposé aux parents de Youcef de signer une procuration parentale, pour dégager toute responsabilité sur tous éventuels facteurs de risque de cette opération, notamment la paralysie cervicale, qui menace la vie de Youcef. Une proposition qui a été rejetée par les parents du jeune aveugle.
Un jour, Youcef était en train d'attendre dans un arrêt de bus, le transport scolaire pour rejoindre son école, située jouxtant une demeure d'un richissime propriétaire qui s'appelle Hadj Smah. Ce dernier l'agresse et le roue de coups de sa canne, en accusant le jeune Youcef qu'il est en train de lorgner sa fille, Nesrine. Après trois jours d'hospitalisation, Youcef retrouve sa vue, c'est un vrai déclic. Le réalisateur veut mettre en avant dans son film, que Youcef a perdu la vue suite à un choc (tuqqit) du seau de sable tombé sur sa tête, et a repris sa vue suite à un choc de coups de canne qu'il a subit du vieux, Hadj Smah. Un heureux évènement pour la famille de Youcef, de voir leur fils unique reprendre ses capacités visuelles. En revanche, l'agresseur, Hadj Smah, a été interpellé par les services de sécurité et présenté au Parquet ; le juge de la république a décidé d'accorder une amende de 50.000 DA à l'encontre de l'agresseur. Youcef a décidé de pardonner à son agresseur en plein audience, et a refusé le paiement de son amende.
Ce geste de bravoure a incité le vieux richissime, Hadj Smah, de contacter le père de Youcef en lui proposant à ce que son fils puisse épouser sa fille, pour veiller sur la dignité de la famille de la fille. Une proposition qu'a accepté Youcef, qui a décidé de demander la main de Nesrine, en attendant de l'épouser, une fois qu'il terminera ses études de médecine. A la fin du film qui était malheureusement triste, le réalisateur a démontré que cette demande au mariage a fait des malheureux, notamment le jeune amoureux de Nesrine, qui a décidé de le matraquer pour se venger contre Youcef, qui lui a pris sa charmante bien-aimée. Et Youcef a de nouveau perdu sa vue. Cette fin n'a pas été digérée par le public qui a assisté à la projection de ce film. A cet effet, Karim Mouhali a rassuré que cette fin est la clé du début d'une deuxième partie de ce long métrage. « Le téléspectateur doit attendre la suite de ce film », a-t-il répondu. Tout en affirmant que ce film a été produit avec ses propres moyens, sans faire recours aux subventions de quiconque.
Histoire de Selyuna, un film pour ancrer la dignité en milieu familial
A souligner que malgré certaines critiques techniques dans le montage, qui ont été soulevées par le public et les producteurs de cinéma, ce film a attiré l'attention du public qui a adoré le contexte de l'histoire, mais aussi du fait que le scénario a été fait avec un kabyle classique. « C'est un bon travail cinématographique qui a été fait avec un kabyle classique et non pas truffé », tel est l'éloge fait par le public.
Par la suite, un autre film long métrage, d'une durée de 85mn, intitulé : «Tamacahut N Selyuna» (histoire de Sylyouna), du réalisateur Aziz Chelmouni, qui a traité une histoire d'une jolie et sage princesse, Selyuna, qui a pris refuge dans une forêt pour fuir le serment de son frère, Mastene, de la prendre comme épouse, après avoir découvert son cheveu châtain et d'une lisseuse incroyable dans une fontaine. Après plusieurs années d'absence de Selyuna du domicile familial, la malédiction de cette belle jeune fille est tombée sur son frère Mastene, qui eut le doigt coupé. Un os s'est implanté dans son pied, et personne n'a pu le soigner. Selyuna, malheureuse, décida de revenir pour être à ses chevets, mais à une seule condition : que son frère se rétracte sur son serment. A la fin, le frère a su que le cheveu appartient à sa sœur, et le rituel musulman ne permet pas d'épouser une sœur. Ce film met en exergue le respect des traditions rituelles et ancestrales en Kabylie. Lors de la séance débat avec le public, l'assistance a salué le réalisateur et l'ensemble des acteurs ayant pris part à cette projection.


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