Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a reçu hier le premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui lui a présenté sa démission. La démission fait suite à l'annonce par le président, du report de l'élection présidentielle du 18 avril 2019. Le président a annoncé la non candidature à un nouveau mandat. Ouyahia avait alerté contre d'éventuels dérapages pendant les protestations enregistrées ces derniers jours, et dit qu'en Syrie «ça a commencé par des fleurs». Ouyahia parlait des contestataires qui ont offert des fleurs aux policiers, illustrant le caractère pacifique des protestations. «Nous avons peur des manipulations et des manœuvres», avait dit Ouyahia. Les protestataires ont rétorqué que les contestations sont à caractère pacifique. Il est à noter que la communauté internationale a été éblouie par le caractère pacifique des protestations et de leur gestion par les forces de l'ordre, qui n'ont à aucun moment réprimé les protestataires, comme ceux-ci n'ont pas attaqué les policiers et gendarmes mobilisés. Pour les Algériennes et Algériens, protestataires et forces de l'ordre, il était hors de question de revenir aux années 1990, dont Ouyahia avait peur. Je vous rappelle 1991, c'était comme aujourd'hui. Je lis maintenant qu'il y a un appel à la grève, je rappelle la grève de 1991, a réitéré le premier ministre. Celui-ci parlait de la grève entamée dimanche, et dénoncée parce que pénalisant les citoyennes et citoyens. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a, d'autre part, signé hier deux décrets présidentiels, dont un portant création de poste de vice-Premier ministre, indique un communiqué de la Présidence de la République. Le premier rapportant les dispositions des décrets présidentiels No 19-08 du 17 janvier 2019, portant convocation du corps électoral en vue de l'élection du président de la République. Le second décret présidentiel porte sur la création de la fonction de Vice-Premier ministre.