Cité par France 24, Bandar Al Aiban, qui dirige la commission des droits humains d'Arabie saoudite, a dit à Genève, que son pays prenait toutes les mesures requises pour résoudre ce crime haineux. L'Arabie saoudite a réitéré son refus d'autoriser une enquête internationale indépendante sur le meurtre du journaliste saoudien, Jamal Khashoggi, en affirmant que son système judiciaire était tout à fait capable de traduire les coupables en justice. Cité par France 24, Bandar Al Aiban, qui dirige la commission des droits humains d'Arabie saoudite, a dit à Genève, que son pays prenait toutes les mesures requises pour résoudre ce crime haineux. Il a souligné que tous les appels lancés pour internationaliser l'enquête, reviennent à s'ingérer dans nos affaires intérieures. M. Al Aiban est venu à Genève pour présenter les réponses de son pays, aux recommandations formulées en novembre devant le Conseil, lors de l'Examen périodique universel de la situation des droits de l'homme en Arabie saoudite, au cours duquel Ryad avait été sévèrement critiqué à la suite du meurtre du journaliste, détracteur du prince héritier, Mohammed ben Salmane. La semaine dernière, 36 pays membres du Conseil des droits de l'homme ont publié à Genève, une déclaration commune condamnant le royaume saoudien, et exigeant une enquête «efficace, indépendante, impartiale et transparente», sur la disparition de Jamal Khashoggi, tué le 2 octobre 2018 au consulat saoudien d'Istanbul. Les autorités saoudiennes avaient, dans un premier temps, affirmé ne pas savoir ce qu'il était devenu. Al Aiban a dit au Conseil, que la plupart des recommandations faites à Ryad, lors de l'EPU en novembre dans l'affaire Khashoggi, étaient déjà garanties par la constitution saoudienne. Les suspects, a-t-il ajouté, «ont eu droit à un procès équitable ; aucun de leurs droits humains n'a été violé et ils n'ont été soumis à aucune forme de torture ou de traitement cruel et inhumain». Le responsable saoudien a précisé qu'il y avait déjà eu trois auditions, et que les accusés, ainsi que leurs avocats étaient présents. L'Arabie saoudite tente d'empêcher une enquête internationale, parce' que ne souhaitant pas que la vérité au sujet du meurtre du journaliste Khashoggi éclate au grand jour. Le prince d'Arabie saoudite est accusé par la Turquie, la CIA et les élus américains, d'être le commanditaire du meurtre. Le président turc a accusé l'Arabie saoudite de na pas coopérer dans l'enquête concernant le meurtre du journaliste Khashoggi. Il a reclamé l'extradition des accusés, mais l'Arabie saoudite a refusé. Le président turc, Erdogan, a appelé à une enquête internationale. Le prince d'Arabie saoudite ne souhaite pas une enquête intrenationale. Il est soutenu par le président américain, malgré les crimes de guerre commis contre les civils au Yémen. Le Sénat américain a infligé mercredi, un nouveau camouflet à Donald Trump, en approuvant une résolution l'exhortant à arrêter tout soutien américain à la coalition saoudienne dans la guerre au Yémen, sauf en cas d'autorisation formelle du Congrès. Ce texte a été adopté par 54 voix pour, contre 46, avec le soutien de sept républicains. Il doit encore être approuvé par la Chambre basse, où il devrait être voté, puisqu'une résolution similaire a récemment reçu une solide majorité des voix. Le texte n'ira toutefois pas plus loin, car le président républicain, Donald Trump, mettra son véto, a indiqué la Maison-Blanche mercredi, en se déclarant «fermement opposée» à cette résolution «bancale». Cela représenterait néanmoins, une humiliation pour le président américain, forcé de recourir au véto présidentiel, alors même que les républicains contrôlent le Sénat. Le président américain est, en plus, sous la menace d'un autre vote sanction du Sénat, jeudi, lorsque la Chambre haute procédera au vote final sur une résolution démocrate, exigeant de mettre fin au financement en urgence, du mur qu'il construit à la frontière avec le Mexique. Là aussi, il a promis de faire usage de son véto, ce qui serait une première depuis son arrivée à Washington, en janvier 2017.