Le royaume rejette la position exprimée récemment par le Sénat des Etats-Unis, fondée sur des affirmations et allégations sans preuve, et contenaient des ingérences flagrantes. L'Arabie saoudite a dénoncé le vote de résolutions du Sénat américain hostiles au pouvoir, l'une sur le conflit au Yémen, l'autre sur l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. L'Arabie saoudite n'aime pas la contradiction et préfère l'allégeance. Le Sénat américain se démarque de la politique prônée par le président américain cautionnant le prince d'Arabie saoudite et dénoncé le meurtre de l'opposant Khashoggi et la guerre au Yémen. Des résolutions ont été adoptées par le Sénat. Les résolutions du Sénat américain contre le meurtre du journaliste opposant Khashoggi et la guerre au Yémen ne sont pas appréciées par l'Arabie saoudite. Le royaume rejette la position exprimée récemment par le Sénat des Etats-Unis, fondée sur des affirmations et allégations sans preuve, et contenaient des ingérences flagrantes dans les affaires internes du royaume, sapant son rôle régional et international, a dit le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué sur le site internet de l'agence de presse officielle saoudienne, SPA. Si le royaume d'Arabie saoudite réaffirme son engagement à continuer à renforcer ses relations avec les Etats-Unis d'Amérique, il exprime également «son inquiétude concernant les positions exprimées par les membres d'une instance législative honorable d'un Etat ami», a ajouté le ministère. Les deux résolutions avaient été approuvées jeudi grâce aux votes essentiellement de sénateurs démocrates, mais aussi de quelques républicains. La première appelle le président américain à retirer les forces armées américaines des hostilités au Yémen ou affectant le Yémen, sauf les forces américaines engagées dans des opérations visant Al-Qaïda ou des forces associées. Dans la seconde, le Sénat estime que le prince héritier Mohammed Ben Salmane est responsable du meurtre du Saoudien Jamal Khashoggi, tué dans le consulat de son pays à Istanbul. Riyad affirme que le meurtre a été commis sans l'accord de ses dirigeants. Ce qui est très peu probable, connaissant le caractère du pouvoir de l'Arabie saoudite, royaume dans lequel rien ne peut être décidé en l'absence de l'accord du prince. Les autorités saoudiennes ont rejeté une demande d'extradition turque des suspects, parmi lesquels deux proches du prince Mohammed ben Salmane. L'Arabie saoudite a montré son agacement quant à l'opposition à laquelle est confronté le président américain au Congrès. L'Arabie saoudite n'accepte que l'allégeance et n'aime pas être contrariée. Le Canada qui a appelé, il y a quelques mois, au respect des droits humanitaires en Arabie saoudite, a été boycotté par le royaume. Pour obtenir la caution à sa politique hostile, l'Arabie saoudite adhère à la politique anti-Iran menée par Washington. Evoquant depuis Doha le meurtre de Khashoggi, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a répété un appel à une enquête crédible et une punition pour ceux qui en sont coupables. La CIA dit que c'est le prince d'Arabie saoudite qui a ordonné le meurtre de Khashoggi. La coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite contre le Yémen est accusée de crime contre l'humanité. Après la conclusion en Suède d'un accord de trêve entre belligérants, le roi Salmane et le prince héritier avaient souligné dans une déclaration officielle avoir apporté leur soutien à une solution politique au conflit. C'était après que le président américain ait accordé un délai à l'Arabie saoudite pour arrêter la guerre au Yémen. Le président américain a été contraint d'appeler à la trêve parce que dénoncé par l'opinion publique pour la caution apportée au prince d'Arabie saoudite concernant le meurtre de khashoggi et la guerre au Yémen. Le meurtre de Khashoggi a interpellé le monde qui réclame l'arrêt de la guerre au Yémen. L'Arabie saoudite fera certainement valoir la disponibilité de participer à la guerre politique contre l'Iran pour convaincre Washington de cautionner le prince concernant le meurtre de Khashoggi et le Yémen.