«Toutes les discussions que nous menons avec nos partenaires, que ce soit ExxonMobil ou autres, sont cadrées par des accords de confidentialité. Il est donc impossible de faire à la presse des points de situations réguliers sur l'état d'avancement des discussions…» Après les informations faisant état de l'annulation par des compagnies pétrolières partenaires de Sonatrach, notamment ExxonMobil, de contrats suite à la situation politique que traverse l'Algérie, la compagnie nationale vient rassurer tout le monde, en disant que rien n'a été changé. Ainsi, le vice-président des activités de commercialisation de la compagnie nationale des hydrocarbures, Ahmed El-Hachemi Mazighi a, dans un entretien accordé à l'APS, déclaré que les relations de Sonatrach avec ses partenaires «se poursuivent de manière normale». Interrogé sur les informations publiées récemment par des médias sur de prétendues suspensions de signature d'accords par des partenaires de Sonatrach, Mazighi a affirmé que «toutes les discussions que nous menons avec nos partenaires, que ce soit ExxonMobil ou autres, sont cadrées par des accords de confidentialité. Il est donc impossible de faire à la presse des points de situations réguliers sur l'état d'avancement des discussions. Cela ne nous empêche pas pour autant, d'informer s'il y a des suspensions ou décalages». Dans ce sens, il ajoute que «ma réponse est très simple : quel est l'intérêt d'une compagnie comme ExxonMobil de suspendre les négociations avec Sonatrach ? Donner une longueur d'avance à ses concurrents ? Ça n'a aucun sens!». De surcroît, ajoute le vice-président des activités de commercialisation de Sonatrach, «l'Algérie, c'est quand même le pays qui recèle les troisièmes ressources de la planète en matière de gaz de schiste. Vous pensez qu'une entreprise de l'envergure d'ExxonMobil a intérêt à suspendre les discussions ? Moi, je ne le pense pas». «Nos relations se poursuivent de manière normale. D'ailleurs, en matière d'engagements et de documents contractuels, j'ai été destinataire, en tant que vice-président Activités commercialisation, d'un avenant de la part d'ExxonMobil lundi dernier, concernant la commercialisation des hydrocarbures. C'est la preuve concrète que ces gens-là continuent à signer des engagements avec nous», affirme le même responsable. Interrogé également sur des allégations médiatiques selon lesquelles l'Algérie aurait exporté gratuitement du gaz vers la France, Mazighi soutient qu'«il est impossible d'exporter gratuitement du gaz ou n'importe quel produit liquide (d'hydrocarbures) vers la France ou un autre pays». «J'aimerais rappeler quelques principes en matière d'exportation. Pour qu'une molécule d'hydrocarbures puisse quitter le sol algérien, il faut qu'il y ait une déclaration douanière. La base de cette déclaration est d'avoir un volume mesuré associé d'un prix. Sans déclarer le prix et le volume, vous ne pouvez pratiquement rien exporter. Historiquement, on a assisté à deux exceptions à cette règle: en 2004, où on devait exporter temporairement notre brut vers nos capacités de stockage en Corée. Le brut, dans ce cas, quittait l'Algérie avec une facture temporaire. La deuxième exception concerne le processing du pétrole brut qu'on a entamé en 2018 : on transfère le titre de propriété à un client, et vous êtes comptable d'un bilan d'importation d'essence et de gasoil par la douane», souligne le même responsable.