Les négociations ont été entamées il y a six mois, a affirmé le P-DG de Sonatrach. La compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, prévoit de signer un accord avec ExxonMobil pour le développement du gaz de schiste avant la fin de l'année 2018. "Nous regardons leur expérience dans le schiste et nous voudrions qu'ils soient impliqués avec nous", a déclaré, le P-DG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, à l'agence Reuters, en marge de la Conférence mondiale sur le gaz à Washington. Sonatrach et ExxonMobil ont entamé, il y a six mois, des négociations sur un accord potentiel. "Nous verrons probablement bientôt un accord avec Exxon avant la fin de l'année", a affirmé Ould Kaddour. "Exxon, le plus grand producteur de pétrole coté en Bourse au monde, possède de grandes exploitations de schiste aux Etats-Unis et des décennies d'expérience dans les pays membres de l'Opep", rapporte Reuters. Selon l'agence Bloomberg, Sonatrach a rencontré pour la première fois Exxon en janvier dernier. Depuis les deux compagnies se sont revues à quatre reprises. Le patron de Sonatrach, qui participe à Washington à la 27e Conférence mondiale sur le gaz, a multiplié les rencontres avec des responsables de compagnies américaines et internationales, dans une démarche visant à promouvoir les investissements de Sonatrach. Les discussions avaient aussi pour objectif d'échanger avec les partenaires sur la nouvelle approche de Sonatrach concernant le développement de ses activités, a déclaré M. Ould Kaddour à l'APS, en marge de cette conférence. Il a fait savoir qu'une équipe technique d'ExxonMobil se trouvait actuellement à Alger pour examiner "les opportunités de partenariat sur des projets bien précis". M. Ould Kaddour évoque la possibilité d'exploiter les nouvelles découvertes d'hydrocarbures réalisées par Sonatrach. Le groupe algérien a un système qui lui permet de relier ces gisements pour les développer ensemble, a expliqué M. Ould Kaddour qui insiste sur le fait que les projets discutés avec la major américaine sont encore en phase de prospection et que, jusqu'ici, aucune décision n'a été prise à ce sujet. Pour lui, l'implantation "d'ExxonMobil en Algérie constituera une carte de visite pour le pays" et aura un effet bénéfique sur l'attractivité du domaine minier algérien. Ould Kaddour a eu, également, des discussions avec le groupe américain Anadarko sur le développement de nouveaux puits dans les champs de Hassi Berkine et Ourhoud. Selon lui, le groupe américain a promis de présenter une proposition finale sur cet investissement d'un milliard de dollars dans trois semaines au plus tard. Ould Kaddour s'est entretenu, aussi, avec le président de Chevron, en charge de l'approvisionnement et de la commercialisation, Colin Parfitt, qui a exprimé le souhait de son groupe de s'associer au projet de création d'une société de trading lancé par le groupe algérien. Le P-DG de Sonatrach a rencontré, par ailleurs, le P-DG du groupe pétrolier britannique BP qui a émis le souhait de proroger les contrats de la joint-venture d'In Amenas. Les deux dirigeants se sont donné rendez-vous le 30 octobre 2018 à Alger pour approfondir les discussions. Chevron veut également continuer de s'approvisionner auprès de Sonatrach en GPL et en d'autres produits pétroliers. Le patron de Sonatrach a, par ailleurs, évoqué avec l'italien Enel, la cession de participations dans le cadre d'un projet auquel est associé le britannique Petroceltic. Mais, semble-t-il, le groupe britannique s'oppose à la reprise de ces actifs par Sonatrach en faisant valoir un accord passé avec Enel qui lui permettrait de racheter ses parts en cas de cession d'actions. M. R.