La double championne olympique du 800 m Caster Semenya attend dans les prochaines semaines la décision du TAS concernant les règlements que la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) souhaite imposer aux athlètes hyperandrogènes. La Sud-Africaine conteste l'obligation que veut imposer l'IAAF aux femmes présentant un fort taux de testostérone, à savoir suivre un traitement hormonal pendant plusieurs mois pour le faire baisser à moins de 5 nmol/l. Dans un communiqué transmis par l'intermédiaire de ses avocats, Semenya explique souffrir « de cicatrices profondes depuis une décennie» et son apparition au plus haut niveau lors des Mondiaux 2009 de Berlin. La Sud-Africaine indique ne pas « être une menace pour le sport féminin », mais au contraire «une héroïne» et un «modèle inspirant » pour les jeunes filles. «Madame Semenya est une femme, il n'y a pas de débat ou de question à ce propos et l'IAAF ne le conteste pas, explique également le communiqué. Elle est née femme, a été élevée comme une femme, vit comme une femme et a concouru comme une femme toute sa vie. Elle ne veut pas subir d'intervention médicale pour changer ce qu'elle est depuis qu'elle est née. Elle veut juste pouvoir concourir naturellement.»