La Tunisie a annoncé hier, qu'elle entendait se coordonner avec les autres nations arabes pour répondre aux conséquences de la reconnaissance par les Etats-Unis, de la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan. La Tunisie assure actuellement la présidence tournante de la Ligue arabe, qui doit se réunir à Tunis pour son sommet annuel. «Nous allons travailler avec nos homologues des pays arabes et avec la communauté internationale, pour maîtriser les répercussions de cette décision dans les différents forums régionaux et internationaux», a dit le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, s'adressant à ses homologues de l'organisation régionale. La question de la reconnaissance par Donald Trump, de la souveraineté d'Israël sur le Golan occupé depuis 1967, ainsi que celle de Jérusalem comme capitale de l'Etat hébreu, sont au centre des discussions. La communauté internationale n'a jamais reconnu l'occupation du plateau du Golan, ni la conquête de Jérusalem-Est. La décision de Donald Trump a été condamnée par les pays arabes, qui estiment que le plateau du Golan fait partie du territoire de la Syrie, état suspendu par la Ligue arabe depuis huit ans, en raison de la guerre civile. Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Ibrahim al-Assaf, soutenait l'intégrité territoriale de la Syrie, ainsi qu'une solution politique négociée dans ce pays.