Les trois opérateurs de la téléphonie mobile opérant en Algérie se sont vu attribuer, à la veille de l'Aïd, des licences provisoires pour l'exploitation de réseaux publics de télécommunications mobiles 3G+. La commission d'évaluation de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) a placé Algérie Télécom Mobile (ATM, Mobilis) premier du classement, suivi de Wataniya Télécom Algérie (WTA, Nedjma) en deuxième position et Orascom Télécom Algérie (OTA, Djezzy), en troisième position. Ce classement donne l'opportunité à l'opérateur historique de choisir les wilayas les plus rentables, en dehors des quatre wilayas «obligatoires», à savoir Alger, Oran, Constantine et Ouargla, ainsi que les fréquences. Présente à la cérémonie d'octroi de la licence de la téléphonie mobile de troisième génération 3G+, Zohra Derdouri, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, s'est déclarée satisfaite «des conditions dans lesquelles a eu lieu le processus de lancement de la 3G+ et du climat de sérénité qui a conduit les travaux de la commission d'appel à concurrence de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT)». Elle a estimé, à l'occasion, que «le processus initié en Algérie s'est déroulé dans le respect strict des dispositions légales et réglementaires». Elle rappelle, dans le même contexte, que la commercialisation de la 3G+ interviendra le mois de décembre de l'année en cours, et ce, selon le calendrier prévu. Mme Derdouri a précisé, par ailleurs, que la vraie compétition entre les opérateurs commencera après l'obtention définitive de la licence et son exploitation, ajoutant que «l'ARPT prendra en charge l'accompagnement de la mise en œuvre par les opérateurs des obligations de leur cahier des charges». La ministre a affirmé, à cette occasion, que le gouvernement s'est engagé «résolument», avec le lancement de la 3G+, dans le processus «irréversible» de développement d'une économie numérique fondée sur la connaissance et l'intégration des technologies de l'information et de la communication. Elle a estimé que le haut débit mobile (HDM) qui sera introduit en Algérie par le déploiement de réseaux mobiles 3G évoluée, contribuera «fortement» à l'usage des TIC et stimulera la croissance économique à travers la création de nouvelles richesses et l'émergence d'un vivier d'emplois à fort potentiel d'innovation. Le PDG de Mobilis satisfait Très optimiste, Saâd Damma, PDG de Mobilis, s'est dit satisfait de ce classement, qui permet à l'opérateur historique de choisir les wilayas pour le déploiement du réseau de la 3G, outre les quatre wilayas «obligatoires» (Alger, Oran, Constantine et Ouargla) ainsi que les fréquences. Le défi pour l'opérateur historique, a-t-il dit, est «d'accélérer le déploiement du réseau afin de proposer les services du haut débit mobile».
Joseph Ged de Nedjma : «C'est une étape historique» Joseph Ged, DG de Nedjma, a déclaré, dans un communiqué de presse, que «l'introduction de la 3G est une étape historique dans le développement des TIC. L'attribution de cette licence par l'Algérie est la concrétisation d'un travail remarquable entrepris par les pouvoirs publics depuis plusieurs années pour dynamiser le secteur de la téléphonie et démocratiser l'Internet». «Notre engagement sera total pour garantir que cette évolution majeure soit le succès attendu et réponde pleinement aux attentes des Algériens», a-t-il ajouté en estimant qu'en tant que leader de l'Internet mobile, «nous allons déployer tous les moyens humains, techniques et financiers pour continuer à honorer la confiance que nous témoignent tous les clients. Notre classement consacre nos performances exceptionnelles et va nous permettre de couvrir rapidement un nombre très important de wilayas».