MSP, RCD, FFS, FJD et PT ont décidé de ne pas assister à la réunion du Parlement, pour cause : «Le Conseil constitutionnel a déjà annoncé la vacance du poste de président de la République». Les députés de l'opposition refusent la nomination de Bensalah pour assurer la période de transition, et décident de boycotter la réunion du Parlement qui se déroule aujourd'hui (mardi 9 avril) au Palais des nations, pour confirmer la vacance du poste du président de la République. MSP, RCD, FFS, FJD et PT ont décidé de ne pas assister à la réunion du Parlement, pour cause : «Le Conseil constitutionnel a déjà annoncé la vacance du poste de président de la République». Assurant qu'il s'agit d'une procédure inutile, l'opposition souligne que le seul décideur dans cette affaire est le peuple. Désormais, l'application des articles 7 et 8 devient obligatoire. Depuis la démission de Bouteflika, une forte mobilisation des Algériens, demandant le départ des quatre «B» (Belaïz, Bensalah, Bouchareb et Bedoui), a été constatée à travers tout le territoire national. Réuni sous un seul mot d'ordre : «Système dégage !», le peuple a décidé de poursuivre son mouvement jusqu'à l'aboutissement de ses revendications. Soutenant le mouvement populaire dans sa marche contre le système, les partis de l'opposition ont décidé de boycotter toutes démarches du pouvoir, dont la réunion du Parlement avec ses deux Chambres. Dans cette optique, le MSP de Abderezak Makri a annoncé, hier dans un communiqué, que ses députés ne prendront pas part à la réunion du Parlement, car «la démission du Président étant définitive en vertu des dispositions de la Constitution, la réunion du Parlement est facultative dans ce cas-là, selon l'article 102». Et d'ajouter : «La participation à la réunion est une confirmation systématique de Abdelkader Bensalah comme chef de l'Etat. Ce qui est contraire aux revendications du peuple exprimées à travers le mouvement populaire». Pour sa part, le Front pour la justice et le développement (FJD), a confirmé lui aussi, sa non-participation à cette séance, soulignant qu'«il n'y a pas besoin d'un nombre précis de députés pour y assister». Selon le parti, la vacance du poste est déjà confirmée par le Conseil constitutionnel au moment du dépôt de la démission de Bouteflika. A cet effet, le FJD de Djaballah a décidé de ne pas assister à cette réunion, «surtout si elle sera présidée par le président de Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, ou Mouad Bouchareb». La décision du FJD vise aussi à soutenir le mouvement populaire qui exige le départ des quatre «B». Ainsi, les réunions présidées par l'un de ces deux personnes (Bensalah ou Bouchareb) n'ont aucune légitimité auprès du peuple. En outre, le PT de Louisa Hanoune ne prendra pas part à cette séance, du moment que le parti a décidé de retirer ses députés des deux Chambres du Parlement. Qualifiant cette réunion de provocation, le parti a expliqué qu' «il s'agit d'un coup de force contre la volonté et la souveraineté populaires». De leurs côtés, les élus du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) boycotteront également cette réunion du Parlement. Enfin, le FFS a qualifié la convocation des deux Chambres du Parlement de «vaine tentative de reconduire les responsables du régime, afin de le pérenniser, de le renforcer et de le consolider». A cet effet, il a décidé lui aussi, de boycotter la séance.