Des centaines de citoyens, de fonctionnaires de plusieurs administrations et travailleurs, ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya, pour protester contre la désignation de Bensalah comme chef de l'Etat… La pression populaire ne faiblit pas à Boumerdès. Plusieurs actions de protestation ont été enregistrées hier à travers la wilaya, pour exprimer la volonté d'une rupture radicale avec le système politique en place. Et la désignation de l'indésirable Bensalah à la tête de l'Etat, lors du congrès du parlement aux palais des nations, na fait qu'exacerber la colère des citoyens, qui réclamaient depuis plusieurs semaines le départ de tous ceux ayant servi le système inféodé par Bouteflika et son clan. Des centaines de citoyens, de fonctionnaires de plusieurs administrations et travailleurs, ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya pour protester contre la désignation de Bensalah comme chef de l'Etat, et mettent en garde contre toutes tentatives de mater la révolution pacifique du peuple Algérien. «Bensalah, Belaiz, Bédoui et Bouchareb, dégagez», scandaient-ils. «On ne veut pas de solutions par ceux qui ont protégé la mafia et servi le système durant ces vingt années», lance un employé de la direction de l'emploi. «Nous avons marché hier, et nous continuons à le faire jusqu'au départ de la mafia», a-t-il ajouté. Les tenants du pouvoir en place sont-ils sourds ? Lance un autre manifestant, qui le confirme juste après par son analyse. «Je pense qu'ils vivent dans une autre planète. Les dirigeants actuels sont sourds et muets encore, car ils ne savent pas comment s'adresser au peuple ; d'ailleurs, on le voit par l'éclipse de l'indésirable Bedoui. Depuis le 22 février dernier, le peuple sort dans la rue pour réclamer le départ de tout le système. Tout le monde a entendu les cris de milliers d'Algériens, mais les tenants du pouvoir actuel ne l'ont pas fait, et continuent dans la provocation en nommant des hommes indésirables ayant servi le système Bouteflika». Contrairement à Alger où les forces antiémeutes ont tenté de réprimer les manifestants, aucun incident n'a été enregistré. Dans un communiqué rendu public, les avocats dénoncent l'interpellation de Salah Dabouz par la police, et déclarent boycotter, ce mardi, les activités judiciaires.