Pour le Parti des travailleurs (PT), le remplacement du président sortant, Abdelaziz Bouteflika, par Abdelkader Bensalah, a pour objectif de sauver le système en place. Dans un communiqué, le parti de Louisa Hanoune a estimé que «le recours à l'article 102 de la constitution pour remplacer l'ex-président de la République, A. Bouteflika, démissionnaire, a pour unique objectif le sauvetage du système répressif et oppresseur, par la confiscation de la volonté et la souveraineté populaires». Le PT a, en effet, fait le lien entre la réunion du parlement et la répression des étudiants à Alger, dénonçant «des pratiques héritées du système de parti unique décomposé, anti-démocratique, antipopulaire et antinational». «La répression de la marche des étudiants est concomitante avec la réunion des 2 chambres du parlement composée des députés des partis du système, et dont l'écrasante majorité du peuple demande le départ, tout comme elle exige la dissolution du parlement», fera-t-il remarquer, mettant en garde contre ce qu'il qualifie de «provocation». Analysant la succession des évènements depuis le dernier vendredi du mouvement, soit le 05 avril, le PT écrit que «les masques tombent chaque jour». Car, «après que la gendarmerie ait été instruite de dresser des barrages à l'entrée de la capitale pour empêcher les citoyens d'autres wilayas de rejoindre les marches, (…), les rassemblements et marches organisés par différentes catégories sociales dans la semaine sont dispersés systématiquement par les forces de l'ordre. Et un pas vient d'être franchi aujourd'hui 09 avril, à travers la répression de la marche des étudiants à Alger par le recours à la violence policière», a-t-il constaté. Le Parti des travailleurs parle d'une «régression très grave» et qui, de surcroît, «porte en elle les risques de dérapages, tout comme elle confirme que le départ de A. Bouteflika ne saurait signifier la fin du système qui a pris en otage le pays depuis 1962». Tout en s'interrogeant sur l'identité de celui «qui a osé donner de telles instructions à la police ?», le parti de Louisa Hanoune, qui appelle au «départ de tout le système», réaffirme sa position pour une ANC. «Pour défaire la contre-révolution et réaliser les objectifs de la révolution du 22 février, seule une Assemblée nationale constituante et souveraine (A.C.N.S) composée de vrais représentants mandatés par toutes les composantes du peuple algérien, matérialisant son unité, est habilitée car légitime, à définir la forme et le contenu des institutions, et donc du régime démocratique», écrit le parti.