La S.G. du PT Une Assemblée nationale constituante, pour harmoniser les institutions de l'Etat et prémunir le pays contre tous les dangers, est nécessaire, selon Hanoune. Lors d'une rencontre régionale animée hier, au Palais de la culture Mohamed-Boudiad de Annaba, par la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune a souligné que l'initiative vise à mettre un terme au processus de démantèlement de l'Etat et de mettre sur pied une Assemblée nationale constituante. Avec l'objectif d'une collecte d'un million et demi de signatures, la SG du PT a appelé pour une mobilisation générale, impliquant toutes les franges du peuple, car, a estimé l'oratrice, que ce processus n'est pas une affaire d'élite. «C'est l'affaire de toute la société y compris l'élite qui est appelée à contribuer, chacun dans son domaine, à sensibiliser sur l'importance de l'Assemblée nationale constituante» révélant au cours de son intervention que neuf wilayas ont déjà été mobilisées. Ainsi, dans un discours prononcé devant les cadres et les militants de son parti de la région Est, Louisa Hanoune a appelé à la relance d'une dynamique pour le discours, afin d'expliquer les enjeux de cet appel. Ce dernier, qui consiste, a rappelé Hanoune, «à trouver une issue à l'impasse dans laquelle se trouve le pays». La porte- parole du PT a parlé d'une «grave crise sociale et économique dans laquelle se débat notre pays, mais surtout, pour «sauver le pays du naufrage». Le discours a résonné comme une sonnette d'alarme sur la situation qui prévaut dans le pays. Objet d'un tour d'horizon, la situation marquant le pays, a étoffé l'intervention de la SG du PT qui, comme à l'accoutumée, a mis le cap sur les dysfonctionnements multidimensionnels du système. Ce dernier gangréné par le pourrissement, l'argent sale, le bradage des richesses du pays et des biens du peuple, entre autres. S'étalant sur quelques exemples, Hanoune a évoqué la loi de finances 2018, la qualifiant de bombe à retardement. Reconnaissant la crise économique mondiale, occasionnée par l'impérialisme américain, comme c'est le cas dans plusieurs pays du monde, tels le Venezuela. En Algérie dira-t-elle c'est-à-dire «chez-nous, la crise est le système. La politique des réformes engagée par le président a été vidée de tous ses sens par les parlementaires» et d'ajouter: «Par conséquent, c'est fondamentalement une crise politique. C'est la nature même des institutions, en délitement très avancé qui constitue l'obstacle majeur devant le règlement des problèmes», a-t-elle lancé. Selon la SG du Parti des travailleurs, les solutions existent, mais demandent, voire exigent, la mobilisation. Cette dernière, qui ne put être réelle qu'avec l'élection d'un Conseil constitutionnel national, sur décision du chef de l'Etat. «Nous demandons au président de la République la convocation d'élections pour une Assemblée nationale constituante, afin d'éviter que le pays ne sombre dans l'imprévisible», traçant le triste tableau de la situation tant du peuple que des institutions de l'Etat, la Première dame du PT a fait savoir que depuis 2015 la précarité sociale ne cesse de s'aggraver. Et la dégradation notamment du volet social à travers la politique d'austérité, qui est une politique d'appauvrissement surtout des couches sociales vulnérables, plongeant le pays dans la récession. «Situation à laquelle s'ajoute une confusion politique qui va en s'accentuant, rendant la situation illisible», a martelé Hanoune. Evoquant le volet social et sur un ton d'inquiétude, Hanoune estime que l'inquiétude de son parti est d'autant plus fondée qu'il sait que les frustrations sociales grandissantes, la pauvreté n'épargnant même pas les couches moyennes, par l'effondrement du pouvoir d'achat, l'absence de perspectives d'emplois durables pour les jeunes, du fait de l'arrêt des recrutements et même du remplacement des départs à la retraite. Une politique à l'origine de la fragilisation du tissu social national, rouille les ressorts de la nation tout comme elle représente le vivier de toutes les violences. Revenant sur les LF depuis 2015, Louisa Hanoune a estimé qu'il s'agit de la liquidation de la nature sociale de l'Etat. Quant au plan politique, la SG du PT déplore la violation constante des droits démocratiques. L'oppression la «hogra» engendre la confrontation. Une situation que les Algériens, conscients des enjeux géopolitiques n'ignorent pas. Rappelant dans l'élan de son intervention, la tragédie noire et le printemps arabe, auxquels le peuple algérien fait face pour la sauvegarde de son pays et sa souveraineté nationale. Pour Louisa Hanoune, la crise sociale et économique dans laquelle se débat le pays est le résultat des responsables dans les institutions de la République. Ces derniers, profitant de l'absence de contrôle effectif, ont violé les lois, au profit d'une minorité prédatrice, à l'origine du délitement des institutions. Ce qui constitue selon Hanoune un obstacle devant le règlement des problèmes. La SG du PT a noté qu'il s'agit d'un problème de système et non d'un problème d'hommes. Faisant allusion dans ce sens, qu'il ne s'agit aucunement de changer de président, mais de changer en fait plutôt le système, avec sa politique.