Les manifestants scandaient «Le peuple est conscient, il refuse Bensalah Président». Le Premier ministre, Noureddine Bedoui et le président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaiz, ont également eu leur lot de slogans hostiles… Pour le 8e vendredi de suite, les Chélifiens ont exprimé leur refus de la nomination de Abdelkader Bensalah, chef d'Etat par intérim, par une marche pacifique hier, dans plusieurs communes de la wilaya de Chlef. Le peuple, qui était derrière l'annulation du cinquième mandat, puis la démission d'Abdelaziz Bouteflika de son poste de président, refuse de baisser les bras et continue d'exiger le départ des figures qui incarnent le système. Les manifestants revendiquent notamment le respect de l'article 07 de la Constitution, qui stipule que le peuple est source de tout pouvoir et que la souveraineté nationale lui appartient exclusivement, ainsi que l'article 08 qui réaffirme que le pouvoir constituant appartient au peuple. Pour un avocat parmi les manifestants, l'article 102 n'aura fait qu'accentuer davantage la colère populaire. «Nous ne voulons pas que ceux qui ont contribué à la crise restent. Nous voulons une période de transition pacifique et une rupture totale avec le régime». «La pression populaire reste visiblement maintenue, notamment pour Bensalah, et ce jusqu'à ce qu'il soit remplacé par une autre personnalité, plus consensuelle et acceptée par le peuple. Il en est de même pour le président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaïz, ainsi que le Premier ministre,Noureddine Bedoui et son gouvernement, qui sont constamment appelés à partir aussi», estime un professeur de droit à l'université Hassiba Benbouali de Chlef. D'autres manifestants qualifient les partis de la coalition de traîtres, puisqu'ils ont opté en majorité avec la complicité de certaines autres formations politiques de l'opposition. Les manifestants scandaient «Le peuple est conscient, il refuse Bensalah Président». Le Premier ministre, Noureddine Bedoui et le président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaiz, ont également eu leur lot de slogans hostiles à leur maintien à leurs postes. Ils revendiquent entre autres «une transition par le peuple». «Nous sommes déterminés à poursuivre notre mobilisation contre le système politique qui use de tous les moyens pour se maintenir en place. Nous réclamons le changement immédiat de la situation actuelle, mais visiblement, les revendications semblent tomber dans l'oreille d'un sourd. Le mouvement populaire demeure la seule issue pour chasser tout le pouvoir. D'autres manifestants qualifient les partis de la coalition de traîtres, puisqu'ils ont opté en majorité avec la complicité de certaines autres formations politiques de l'opposition», déclarent les manifestants. Les manifestants ont sillonné pacifiquement, comme d'habitude, les grands boulevards de la ville de Chlef sans aucun incident. Ils disent que leur mouvement de contestation contre cette désignation ne s'arrêtera pas jusqu'à satisfaction totale des revendications, c'est-à-dire le départ de tout le système.