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Les marches se poursuivent: Le peuple n'abdique pas
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 06 - 04 - 2019

La mobilisation des citoyens a été au rendez-vous en ce septième vendredi consécutif et ce, à travers toutes les grandes villes du pays. Pourtant, l'Algérie n'est plus sous la présidence de l'ex-président de la République Abdelaziz Bouteflika, mais les enfants de l'Algérie exigent plus, le départ des 4 B (Abdelkader Bensalah, Tayeb Belaïz, Noureddine Bedoui et Mouad Bouchareb).
Le Mouvement populaire a bien défini son objectif dès le début des manifestations, en disant Non au 5e mandat et non au prolongement du 4e mandat et Oui pour le départ du système qui a fidèlement servi le cercle Bouteflika au détriment du pays.
Arrivés tôt le matin, les manifestants, venant de différentes wilayas du pays, se sont rassemblés à la Grande Poste d'Alger et à la place Audin et ses alentours. Certains étaient déjà sur place, ayant passé la nuit à Alger. De jeunes volontaires ont passé la nuit à préparer les lieux, des banderoles ont été attachées aux immeubles, des photos des martyrs de la révolution avec un grand portrait du chahid Larbi Ben M'hidi.
Les ballons aux trois couleurs rouge, vert et blanc, les drapeaux algériens, amazighs, ainsi que les photos des dirigeants honnis. D'autres brandissaient les portraits de Lounès Matoub et de grandes figures telles que Hocine Aït Ahmed et Mohamed Boudiaf.
En dépit du blocage «éphémère» de certains manifestants au niveau de Dar El-Beïda par les services de la Gendarmerie nationale, la mobilisation était importante ce vendredi encore dans la capitale. Les manifestants scandaient des slogans antisystème, anti-gouvernement qualifié par les protestataires «de gouvernement de la honte».
Près de la faculté centrale, Me Mustapha Bouchachi tentait d'expliquer à un groupe de citoyens que les éléments de l'armée et les éléments des services de la police sont nos enfants. Et d'affirmer que même les jeunes adhérents du parti FLN sont nos enfants qui, faute d'emploi, ont rejoint le parti. Mais des voix se sont élevées pour dire à Bouchachi : «Le FLN nous a trahis et a trahi le sang de nos martyrs», pour que d'autres crient haut et fort : «Le FLN au musée».
Interrogé sur l'avenir de cette révolution et sur les représentants du peuple, Me Bouchachi a appelé les Algériens à vivre ces moments en affirmant que tout viendra avec le départ des figures du système qui ont poussé le peuple à se révolter. Me Bouchachi rassure : «Les solutions pacifiques existent, ne vous en faites pas». Un peu plus loin, au niveau de l'avenue Pasteur, des jeunes scandaient d'autres slogans : «Ali Hadad, la soupe est bonne en prison» et «On veut les têtes du gang, ya El Gaïd Salah ».
A noter qu'un important dispositif de la police a été mis en place pour empêcher les manifestants de rejoindre le boulevard Mohamed V menant à la Présidence. Les manifestants «pacifiques» plaidaient «Pour une Algérie de tolérance, de civisme, de modernité, de tradition et une Algérie qui respecte l'individu», pouvait-on lire sur une pancarte.
Oran et Constantine au rendez-vous
A Oran, la marche pour le changement démocratique en Algérie a atteint ce vendredi sa plus forte mobilisation depuis le 22 février dernier, en maintenant son aspect festif et résolument pacifique. Un deuxième record est à relever. Celui du nombre incalculable de drapeaux nationaux, tantôt brandis, tantôt sur les épaules. Il faut dire qu'après sept vendredis de marches, un commerce spécialisé a accompagné le mouvement populaire pour fournir les manifestants en drapeaux de toutes dimensions, en casquettes et autres couvre-chefs et en écharpes tricolores. A la rue Larbi Ben M'hidi au centre-ville, des étals de ce type de produits se sont installés tout au long des arcades. Les manifestants n'avaient qu'à se servir pour des sommes souvent modiques. Comme à chaque semaine, les premiers arrivants se rassemblent, dès la fin de la prière du vendredi à la place du 1er Novembre pour entamer leur marche, en empruntant, respectivement, les rues Emir Abdelkader, Larbi Ben M'hidi, en contournant le rond-point du Pont Zabana avant de faire le chemin inverse vers la place du 1er Novembre à travers le boulevard de l'ALN (Front de mer). D'autres manifestants ont pris en revanche l'habitude de se rassembler au niveau du siège de la wilaya avant d'entamer leur marche vers le centre-ville. Côté participants, beaucoup d'Algériens ont tenu, cette fois-ci aussi, à sortir en famille, histoire de rappeler ce caractère pacifique et festif de ces marches.
Pour ce qui des slogans, on notera celui scandé par plusieurs manifestants : «Yetnahhou ga3. Yroudou drahem Cha3b… Ga3 drahem cha3b» (Ils doivent partir, TOUS. Ils doivent restituer l'argent du peuple. TOUT l'argent du peuple). Les manifestants ont également appelé à construire la deuxième République algérienne. «Joumhouria jadida, badissia, novembaria» (Une nouvelle République, ‘Badissienne' et ‘Novembriste'). D'autres manifestants ont considéré la démission de Bouteflika comme une date consacrant le début d'une nouvelle ère pour l'Algérie : «02 Avril 2019: An 00 de l'Algérie démocratique».
A Constantine, la forte mobilisation des manifestants qui ont investi par milliers le centre-ville pour le 7e vendredi consécutif, à partir de 14h, se veut une réponse claire, nette et précise dans le sillage du développement des évènements sur la scène nationale : le départ de l'ex-président Bouteflika, à lui seul, ne donne pas satisfaction aux revendications du peuple. Et le mouvement populaire l'a exprimé également d'une manière sans équivoque en exigeant « le départ des ‘3B' », dont les écrits dominaient les banderoles avec une croix rouge dessus. « Bedoui dégage, Bensalah dégage, Belaïz dégage », scandaient les manifestants, tout en dénonçant : «gouvernement de bricolage, dégage». « trouhou gaa » (vous partirez tous), pouvait-on lire sur les banderoles des manifestants. Le rejet total du système a été, ainsi, signifié à ceux qui s'entêtent encore en s'agrippant bec et ongles à leurs postes. Les milliers de personnes qui ont afflué de tous les quartiers vers le centre-ville pour participer à cette 7e marche, qui intervient au lendemain de la démission de Bouteflika, ont montré leur détermination pour en finir définitivement avec le système politique, en revendiquant l'application de l'article 7 de la Constitution. Tout en gardant intacte leur confiance envers l'armée, qu'on peut comprendre à travers le maintien du slogan qui a accompagné les marches des manifestants depuis le 22 février : «Djeich-chaab, khawa-khawa» (armée et peuple frères). Et il y avait également, comme d'habitude, des chants patriotiques qui ont été repris par les manifestants, entrecoupés par des slogans : «Djazaïr horra democratia» (Algérie libre et démocratique), « Système dégage » et autres slogans hostiles au pouvoir en général et, cette fois-ci, prônant en particulier la chute du gouvernement «illégal» de Bedoui, ainsi que le départ de Bensalah et de Belaïz.


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