Au sein de la classe politique, particulièrement l'opposition, la démission de Tayeb Belaiz de la tête du conseil constitutionnel a été saluée. Estimant que la mobilisation citoyenne a «remporté une autre bataille», le FFS, prudent, «souhaite que cette démission ne soit pas un autre stratagème de cette caste politique, afin d'opérer des réaménagements internes au sérail, dans l'espoir de gagner du temps et de se maintenir au pouvoir». Le MSP en a vu «une étape qui concorde avec les revendications du peuple», à condition qu'elle soit suivie par «la désignation d'une personnalité honnête», puis «la démission de Bensalah et la nomination d'un autre gouvernement d'union». Lakhdar Benkhellaf, du mouvement El-Adala, l'a, quant à lui, qualifié de «prélude pour la démission des 3 B restants», appelant à «une période de transition gérée par une instance collégiale ou une personnalité consensuelle, avec un gouvernement de compétences nationales durant six mois».