Patrice Evra, arrière gauche de Manchester United et de l'équipe de France, a violemment réglé ses comptes avec quatre consultants ou journalistes, qualifiés de "clochards" et de "parasites" dans une interview diffusée dimanche dans l'émission Téléfoot sur TF1. Interrogé sur son intervention dans le vestiaire des Bleus à la mi-temps du match au Bélarus (4-2), Evra déclare d'abord qu'il aurait "préféré que ça reste dans le vestiaire", "parce que c'est toujours comme ça avec certains médias". "Il y a quelques commentateurs avec lesquels je réglerai bientôt mes comptes (...) Ils veulent mentir aux Français comme quoi Evra est le mal-aimé. Mais pas du tout", enchaîne Evra, qui était capitaine des Bleus lors du désastreux Mondial-2010 marqué par la fameuse "grève du bus" de Knysna. Dans l'interview diffusée dimanche, Evra s'en prend ensuite nommément à quatre journalistes ou consultants, dont trois sont d'anciens joueurs de football. "D'abord il y a Michel Fernandel (Luis Fernandez, ndlr). Lui quand je lui ai fait visiter Old Trafford en 2008 il était comme à Euro Disney. Lui quand on lui a donné les clés du Paris Saint-Germain à part sucer des Chupa Chups et danser la Macarena au bord du terrain, qu'est-ce qu'il a fait ?", commence le joueur de MU. Cafards et parasites "Après, il y a Lizarazu. Je sais pas ce qu'il a contre moi. Moi j'ai été élu deux fois meilleur arrière gauche du monde, quatre fois meilleur arrière gauche de la Premier League. Lui je sais même pas s'il a été élu meilleur arrière gauche du monde", dit-il avant de raconter une anecdote. "Pour ma première sélection, ils m'ont tous serré la main à part lui. Thierry Henry lui avait dit +Oh Liza, elle est là la relève+. Et il m'avait regardé en disant +Pourquoi ? On t'a dit que j'étais déjà à la retraite ?+", raconte-t-il. "Après il y a (Pierre) Ménès. Lui, j'ai pas envie de lui donner de l'importance mais j'espère qu'un jour je le croiserai. On m'a dit qu'il avait parlé de ma famille. Malouda l'a déjà croisé. Et si vous regardez bien il parle plus de Malouda parce que Malouda l'a déjà chopé et moi j'espère bien le choper. Parce que lui, le jour où il arrivera à faire huit jongles, j'arrête ma carrière", dit-il. "Et comment il s'appelle l'autre, Tournevis, là ? Rolland Tournevis (Rolland Courbis). Sur RMC il fait que parler", déclare encore Evra, manifestement très énervé. "Tous ceux-là, si tu mets Rama Yade arrière gauche ils vont dire qu'elle est meilleure qu'Evra", lance-t-il également. "Qu'ils arrêtent de dire n'importe quoi. C'est du grand n'importe quoi. Ces personnes là vont trop loin. Personne ne m'a jamais dit +qu'est-ce que vous avez fait à Knysna ?+ Personne", dit-il encore. "Les gens ont une bonne image de moi, c'est pas ces clochards qui vont salir mon image. Qu'ils arrêtent de mentir aux Français", poursuit-il, évoquant des "parasites". Liza: 'incompréhensible et consternant' Invité à réagir en plateau, Lizarazu, qui est consultant pour TF1, a jugé les propos d'Evra "incompréhensibles et consternants". "Sa première sélection, je n'étais plus là et oui, j'ai été élu meilleur arrière gauche du monde", a-t-il ajouté. Evra et Lizarazu figuraient toutefois dans une liste de 30 joueurs choisis par Jacques Santini avant l'Euro-2004 pour lequel Evra n'avait finalement pas été retenu. "Pour son image, il dit que c'est notre responsabilité mais il se débrouille très bien tout seul. Quant au timing, c'est nul", a ajouté Lizarazu. Sur le site internet de RMC, Courbis répond également à Evra. "Si j'avais des doutes sur la réflexion intellectuelle de Patrice Evra, je ne suis plus surpris. Et je ne suis donc plus surpris sur ce qu'il s'est passé à Knysna. J'en ai maintenant la confirmation", dit-il notamment. C'est sur Twitter que Pierre Ménès a lui aussi réagi. "Quand on est l'homme qui a eu l'idée de la grève à Knysna, on rase les murs et on remercie le ciel d'être encore en sélection", écrit-il entre autre.