Des «gilets jaunes» sur la place des Martyrs de Tripoli : en Libye, quelques milliers de personnes, certaines vêtues du célèbre vêtement fluorescent, ont manifesté le 19 avril, pour dénoncer l'offensive militaire du maréchal Khalifa Haftar et le rôle de la France, qu'ils accusent de le soutenir. Sur l'emblématique esplanade de la capitale libyenne, des points jaunes constellent la masse vert-rouge-noir des drapeaux libyens de toutes tailles, brandis par les manifestants. Comme le 16 avril, les partisans des forces loyales au gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, reconnu par la communauté internationale, se sont rassemblés pour crier leur opposition au maréchal Haftar, l'homme fort de l'est de la Libye. Ce dernier a lancé le 04 avril, une offensive sur Tripoli. Son autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) affronte depuis, les forces du GNA aux portes de la ville. Certaines pancartes ont dénoncé l'offensive des forces pro-Haftar : «Non à la dictature !», «Non à la militarisation de l'Etat !», ou «Nous avons besoin de nos fils pour construire le pays !». D'autres ont critiqué l'attitude de Paris: «Surpris de la conduite française face à l'attaque de Tripoli», peut-on voir sur une pancarte écrite en français, et signée des «habitants de Tripoli». «Il faut que les autres pays arrêtent leur ingérence dans les affaires des Libyens, comme la France qui dit publiquement que c'est un pays ami, mais soutient en cachette ceux qui attaquent notre ville et nos maisons», déclare un des protestantes, Haifa al-Ferjani.