Connu pour sa sagesse et son sang-froid, M. Amar Bahloul n'a pas voulu répliquer à cette provocation pour ne pas ternir l'image de l'Algérie dans un pays étranger et en présence des personnalités sportives du monde arabe. A quelques jours de l'assemblée générale ordinaire de la FAF, prévue le 2 mai prochain au CTN de Sidi Moussa, la tension monte d'un cran au sein de la famille footballistique algérienne plus que jamais divisée. La direction actuelle de la FAF, à sa tête Kheireddine Zetchi, est acculée et attaquée de toutes parts. Le président sortant de la Fédération, Mohamed Raouraoua, a rejoint officiellement le clan adverse et déclaré ouvertement la guerre au clan Zetchi, en se comportant maladroitement avec l'un des fidèles et hommes de confiance du patron actuel de la Fédération, en l'occurrence Amar Bahloul, lors de l'AG ordinaire de l'Union arabe de football (UAFA). La FAF s'est plainte de Raouraoua et l'a dénoncé dans un communiqué publié sur son site internet. «Un incident a émaillé les travaux de l'Assemblée Générale Ordinaire de l'Union des associations arabes de football (UAFA) le 17 avril dernier à Abu Dhabi aux Emirats Arabes Unis quand le vice-président de cette instance, l'algérien Mohamed Raouraoua, a refusé de serrer la main que lui a poliment tendue M. Amar Bahloul, représentant de la FAF à ces travaux. Un comportement inélégant et pitoyable qui déshonore le poste de responsabilité de vice-président qu'exerce cette personne au sein de l'UAFA. Connu pour sa sagesse et son sang-froid, M. Amar Bahloul n'a pas voulu répliquer à cette provocation pour ne pas ternir l'image de l'Algérie dans un pays étranger et en présence des personnalités sportives du monde arabe. La Fédération algérienne de football, tout en se solidarisant avec son membre du bureau fédéral, dénonce cet acte scandaleux et dégradant», a-t-on indiqué dans le communiqué de la FAF qui exige des excuses de la part de Raouraoua. «Par sa qualité d'association membre, la FAF exige de l'UAFA que son vice-président présente des excuses et souhaite qu'à l'avenir ses représentants, dans le cadre de leurs missions au sein de cette instance, aient droit à plus d'égards et de considération», a-t-on signifié dans le même communiqué. Bahloul en campagne électorale Ce regrettable incident qui ternit davantage l'image du football national intervient au moment où Amar Bahloul est en pleine campagne électorale pour les prochaines élections de la CAF, cet été au Caire. Les nôtres se disputent et se chamaillent alors que l'union et la solidarité doivent être de mise pour que notre pays puisse récupérer sa place au sein du Comité Exécutif de la CAF. Une place que Raouraoua a perdue en 2017 après sa cuisante défaite devant le Marocain Faouzi Lekjaa (41 contre 7 voix). Raouraoua payé cher son soutien au Camerounais Issa Hayatou, battu, lui aussi, par le Malgache Ahmad Ahmad, nouveau patron du football africain. La FAF a raté une première chance en envoyant en retard la candidature de Bachir Ould Zemirli qui a quitté le Bureau Fédéral après son élection au Sénat. Le choix s'est porté, cette fois-ci, sur Bahloul, président de la Commission de coordination avec les Ligues et de la Ligue de wilaya d'El Tarf. Le président de la FAF n'a pas voulu s'engager dans la bataille. Il vient d'accepter de diriger provisoirement l'Union nord-africaine de football (UNAF), après la démission du Libyen Jamal El Jaafari, adversaire de Bahloul lors des prochaines élections de la CAF au Caire, en marge de la CAN 2019. Zetchi espère que le Maroc, la Tunisie et l'Egypte soient de son côté et du côté de Bahloul pour récupérer cette place importante au sein du Comité Exécutif de la CAF.