Algérie-Tanzanie: la profondeur des liens d'amitié et de coopération bilatérale soulignée    Mondial 2026: ambiance conviviale à l'Iftar collectif des supporters de l'EN à Tizi-Ouzou    Sonatrach et Sonelgaz explorent les opportunités de coopération et d'investissement à Addis-Abeba    Le président de la République reçoit l'ancien président tanzanien    Violence: la FAF invite les acteurs du football à contribuer à éradiquer la violence dans les stades    La société civile algérienne condamne les provocations de l'extrême droite française envers l'Algérie    Aïd El Fitr : un programme spécial pour faciliter la circulation des citoyens à Alger    Des pluies orageuses attendues mercredi sur des wilayas de l'Est    L'ONU décide de réduire sa présence à Ghaza après une attaque sioniste contre son personnel    L'apport des start-up à l'industrie pharmaceutique évoqué lors d'une réunion de travail entre MM. Kouidri et Ouadah    Le président de la FAF appelle l'ensemble des acteurs à s'allier au projet de développement du football national    Agression sioniste : au moins 124.000 Palestiniens déplacés ces derniers jours à Ghaza    Le ministre de la Santé reçoit la représentante du Fonds des Nations Unies pour la population en Algérie    Oran: arrestation de cinq personnes impliquées dans une affaire d'enlèvement et d'assassinat d'un mineur    Le maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, arrêté sur décision de la justice    Six nouveaux postes transformateurs électriques installés à Médéa    Lutte contre le terrorisme    Vers des prix plus accessibles…    L'Eswatini déchante, le Gabon dans la douleur    Algérie-Mozambique, un match qui se jouera sur des micros détails    Grand Prix Apollon Temple : L'Algérien Youcef Reguigui sur le podium    Dix nouveaux GAB pour alléger les files d'attente    La diplomatie palestinienne dénonce la création de nouvelles colonies sionistes    Les négociations américano-ukrainiennes sur un cessez-le-feu ont débuté à Riyad    750 morts et 30.000 blessés sur les routes en une année    Plus de 200.000 repas du ftour servis depuis le début du mois de Ramadhan par le conseil ''Souboul El-Kheirat''    9 blessés dans un accident de la route à Mesra    La peur devenue la variable d'ajustement de la gouvernance despotique    Islam : L'Odyssée du Ramadhan    Autorité religieuse Al-Azhar interdit la diffusion de la série «Muawiya», premier calife de la dynastie omeyyade    Batna: commémoration du 69e anniversaire de la mort du martyr Mostefa Ben Boulaïd    Opération de numérisation du site archéologique de Timgad    Le cinéma algérien connait une "véritable dynamique"    Lutte contre le terrorisme: signature d'un protocole de coopération entre l'ONSC et le AUCTC    Décès de l'ancien international algérien de football Djamel Menad Condoléances du président de la République    «La critique n'a jamais été interdite en Algérie»        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Elles occupent le terrain, mais hésitent à se manifester.. Les voix du changement…
Publié dans Le Temps d'Algérie le 21 - 04 - 2019

Contesté, Abdelkader Bensalah n'est aux yeux des algériens «pas habilité à mener une quelconque transition». «Il doit partir», ne cesse-t-on de scander dans la rue…
Le mouvement populaire déclenché le 22 février entre dans son troisième mois. La force des manifestations du peuple algérien s'affirme de plus en plus, face à un régime qui refuse pour l'instant de céder, tentant de se régénérer par divers procédés. Aujourd'hui, le chef de l'Etat, sauf annulation de dernière minute, devra tenir une réunion de dialogue et de concertation au Palais des nations. Mais le rendez-vous est boycotté par tous les partis, les organisations de la société civile et les personnalités nationales. Contesté, Abdelkader Bensalah n'est aux yeux des algériens «pas habilité à mener une quelconque transition». «Il doit partir», ne cesse-t-on de scander dans la rue, au même titre que les autres figures du système en place. Certes, tous les observateurs qualifient ces revendications de légitimes, après des années de mépris, de silence et d'oppression imposés aux algériens. Mais, depuis le début du mouvement, une seule problématique se pose : la représentativité. On a beau repousser cette question pour préserver l'unité du mouvement.
Cependant, face aux tenants du pouvoir qui veulent s'imposer pour mener la période de transition contre la volonté populaire, le mouvement peine cruellement à dégager des porte-paroles. Certains diront que ce n'est pas le moment, et qu'il faudrait d'abord arracher le départ de tous les symboles du régime, pour passer à désigner des personnalités honnêtes. Et c'est l'une des thèses soutenues. Pourtant, en attendant, il y a bien des figures propulsés par le «Hirak» qui, involontairement, se sont retrouvées suivies et écoutés par les algériens, sur le terrain ou à travers les réseaux sociaux. Jusqu'à présent, les propositions de sortie de crise mènent toutes vers la mise en place d'une instance collégiale, qui aura la charge de gérer les affaires de l'Etat, de nommer un gouvernement de compétences et d'organiser ultérieurement des élections présidentielles crédibles. Mais qu'elles sont ces personnalités ? C'est la question qui revient.
Bouchachi et Tabbou
En effet, à suivre de près le mouvement, il s'avère qu'il y a bel et bien des personnalités, des jeunes militants, d'anciens acteurs politiques ou des organisations qui s'imposent, en reprenant fidèlement les revendication, voire les aspirations des algériens et des algériennes. Il ne s'agit pas là de se substituer au peuple. Pourtant, la réalité est là et partagée par une grande majorité. L'exemple de l'avocat Mostefa Bouchachi ne soufre, d'ailleurs, d'aucune ambiguïté. Militant des droits de l'homme et n'ayant aucun antécédent de proximité avec le pouvoir, Me Bouchachi, ancien président de la LADDH, est devenu en l'espace de quelques jours, un symbole.
Il est accueilli chaleureusement par la foule, et ses vidéos sont suivies par des milliers d'internautes. Ses positions quant aux différents rebondissements de la crise sont saluées. A lui, viendra s'ajouter le nom de Karim Tabbou, ancien Premier secrétaire national du FFS. Son franc-parler et les mots avec lesquels il s'oppose au régime ont attiré les algériens. A chaque vendredi, le Coordinateur de l'UDS (non agréé) est entouré de manifestants qui le réclament. En fin de semaine, Tabbou s'est distingué par une lettre ouverte au chef d'état-major de l'armée, critiquant ses positions. Bien que ces deux personnalités soient victime d'une campagne de dénigrement par un courant rétrograde qui rejette l'émancipation, les libertés individuelles et la démocratie, il n'en demeure pas moins que leurs noms semblent incontestables. Il y a également les noms de l'ancien président de la République, Liamine Zeroual, et de l'avocate Zoubida Assoul.
Bouhired, Benbitour, Lalmas…
Aussi, au moment où les partis sont discrédités, y compris dans l'opposition, il est difficile aux chefs des formations politiques de s'affirmer. D'où leur silence parfois utile pour l'unité du mouvement. Membre-fondateur du mouvement Mouwatana avant de se retirer, le président de Jil Jadi parvient quand même à se faire remarquer. Soufiane Djilali est présent sur le terrain, et arrive à maintenir une cohésion de discours inébranlable depuis des années, avant même l'élection de Bouteflika pour un 4e mandat. Les algériens puisent aussi leur force dans les symboles de la révolution. L'icône de la Guerre de libération, Djamila Bouhired, est ainsi réclamée par la foule. Ne ratant pas les marches de vendredi à Alger, cette Moudjahida et dame de fer est même proposée pour gérer la période de transition, rien que pour son honnêteté et sa fidélité au serment des valeureux martyrs de 54. Quand à l'expérience dans la gestion des affaires, nombre d'observateurs, mais aussi de citoyens, n'hésitent pas à désigner l'ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, et l'ancien diplomate, Abdelaziz Rahabi, comme personnalités pouvant mener à bon port le bateau Algérie. Des économistes sont aussi cités comme le nom de Smail Lalmas, dont les analyses pointues ne passent jamais inaperçues.
RAJ, LADDH et Jeunes engagés
En effet, il y a bien des noms. Mais, il suffit qu'ils se manifestent, ou qu'ils soient officiellement désignés dans des assemblées locales que peuvent organiser les algériens, pour en arriver à une représentation nationale du «Hirak». Pour ce, la société civile joue un rôle très important. Il y a d'ailleurs des associations qui se sont fait une place dans ce mouvement, telle que RAJ ou la LADDH. Leurs animateurs et militants, qui maintiennent les rassemblements à Alger durant la semaine, sont d'un atout à ne pas négliger dans le maintien de la dynamique. Par son forum organisé désormais en plein air, RAJ arrive à attirer du monde. Le Collectif des jeunes engagés, né dans la campagne anti-5e mandat, lui aussi, peut y contribuer. Dire qu'en fin de compte, il suffit d'une structuration qui commencerait peut-être au niveau local, pour que le mouvement du 22 février parvienne à désigner ses représentants. Lesquels pourront mener une période de transition, voire négocier le départ du régime, tout en préservant l'Etat.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.