La Ligue arabe (LA) s'est engagée à verser 100 millions de dollars par mois à l'Autorité palestinienne afin de compenser les mesures de rétorsion financières appliquées récemment par l'occupant israélien, au moment où la Banque mondiale s'inquiète d'une crise financière aggravée en Cisjordanie si l'abus persiste sur les droits de douane prélevés par Israël pour le compte de l'Autorité palestinienne. Dans un communiqué dimanche soir, au terme de la réunion au siège de la Ligue arabe, de la session extraordinaire du Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel consacrée à l'examen des derniers développements de la question palestinienne, la Ligue arabe a confirmé que les pays arabes “vont soutenir le budget de l'Etat palestinien… en lui procurant un filet de sécurité financière afin de résister à la pression politique et financière à laquelle il fait face”. La somme soustraite correspond, selon Israël, au montant des allocations versées par l'Autorité aux familles de Palestiniens emprisonnés ou tués par les forces d'occupation en vertu des accords de paix. La Palestine a dénoncé un vol et décidé de faire une croix sur la totalité des taxes qu'elle devrait récupérer. Au cours de la réunion “extraordinaire” de la Ligue arabe dimanche, le président de l'Etat de Palestine Mahmoud Abbas a réitéré son rejet d'un futur plan de paix de l'administration américaine. “Ce plan ne parviendra pas à atteindre une paix durable et complète au Moyen-Orient”, précise le communiqué de l'organisation panarabe. Les Palestiniens affirment que l'administration américaine penche en faveur d'Israël, ce qui “discrédite” les Etats-Unis dans leur rôle de médiateur. En 2018, les Etats-Unis ont suspendu plus de 500 millions de dollars (440 millions d'euros) d'aides qui allaient à l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), à différents programmes d'assistance ou, pour une moindre part, directement au budget de l'Autorité palestinienne.