Le premier conseil à donner aux sédentaires et aux athlètes licenciés serait de limiter l'entraînement intensif qui pourrait secouer le système cardiovasculaire. Le Ramadhan débutera dans quelques jours, (lundi ou mardi prochains), il durera un mois, une partie du mois de mai et une autre de juin. Quelques conseils pour les sportifs désirant continuer l'activité sportive afin de les aider à passer le Ramadhan sans perdre de leur masse. Cela reste un effort important pour le corps et la perte de poids aura lieu quoi qu'il arrive. Pour vous aider à mieux encaisser la première semaine du Ramadhan, la plus difficile au niveau des horaires, le sujet doit décider de prendre une semaine de break complet de l'entraînement, de reprendre l'effort en deuxième semaine du mois sacré, une fois que le soleil vous aura accordé quelques minutes de plus de répit ! Le premier conseil à donner aux sédentaires et aux athlètes licenciés, serait de limiter l'entraînement intensif, qui pourrait secouer le système cardiovasculaire. Il faut suivre un programme de prise de masse, cela devrait déjà être le cas, mais si vous avez quand même des séances intensives dans la semaine, il serait préférable de les stopper complètement ou les limiter à 20mn maximum deux fois par semaine. Votre corps sera plus faible et moins disposé à maintenir un effort prolongé. Des médecins contre la pratique sportive Interrogés, certains médecins spécialistes diront : "Pratiquer du sport durant le mois de Ramadan est dangereux pour la santé. C'est en fait se priver de nourriture et de boisson qui apporte un risque pour la santé du sportif". Ainsi, le danger principal est l'hypoglycémie. Il serait donc préférable d'en discuter avec son médecin, il est certain que vous perdrez un peu de poids, mais cela ne devra pas se répercuter sur votre système cardiovasculaire étant donné qu'il va tout de même perturber votre routine. En revanche, il suffirait de s'organiser par un plan d'entraînement en impliquant les repas que vous prenez le soir, pour une meilleure adaptation et récupération, mais surtout pour ne pas perdre trop de kilos. Les sucres et les acides gras brûlés A cet effet, la pratique d'une activité sportive à jeûn brûle prioritairement les sucres et les acides gras circulant dans le sang, puis impose à l'organisme de puiser dans ses réserves de glycogène, de graisse et de protéine. Lorsque le jeûne se prolonge, comme c'est le cas lors du Ramadhan, le déficit énergétique place l'organisme en situation de souffrance. Dans une telle situation, on peut difficilement atteindre des performances sans avoir la disponibilité énergétique nécessaire. La pratique d'un effort sollicite d'autres sources d'énergie telles que les graisses corporelles. L'utilisation des protéines musculaires à des fins énergétiques conduit à des altérations des fibres contractiles et fragilise le tissu musculaire. Ce risque est d'autant plus élevé si l'hydratation n'est pas correcte, situation fréquemment associée à l'absence de prise alimentaire. La déshydratation associée renforce le risque de blessure tendineuse et musculaire (tendino-pathie, élongation, claquage. Les footballeurs et les cyclistes les plus touchés ? En football, certains entraîneurs préfèrent laisser le choix à leurs joueurs mais reconnaissent que le jeûne et jouer une rencontre de football de 90′ sont incompatibles, plusieurs le confirment. Un ancien entraîneur d'un pays musulman, dit aussi que jouer au football en jeûnant ferait courir de grands risques physiologiques. Il tentait de faire comprendre à ses joueurs qu'il vaut mieux accepter de ne pas faire le jeûne et de reprendre le lendemain du match. Des joueurs ont pour leur part indiqué qu'ils jeûnaient en semaine mais pas les jours de matchs, d'autres se rappellent avoir dû rompre le jeûne à la mi-temps d'une rencontre, reconnaissant que le risque est grand, et enfin les plus désignés préfèrent s'entraîner le soir après le ftour. Les cyclistes en revanche seraient les plus touchés en termes de récupération durant le mois sacré de Ramadhan, connaissant le volume horaire conséquent d'une séance d'entraînement. La logique en termes de physiologie ne laisse aucunement le cycliste avaler des kilomètres sans récupération, en eau notamment. Certains paramètres de la réponse physiologique à l'exercice physique sont modifiés pendant le Ramadhan. Dans une étude effectuée sur des sujets cyclistes, la fréquence cardiaque et la ventilation respiratoire pendant un exercice en aérobie maximale augmentent pendant les deux dernières semaines du Ramadan. La pression systolique à l'exercice augmente pendant la pratique durant le jeûne, la consommation d'oxygène (VO2) et les variables hématologiques changent légèrement.