La bibliothèque communale, érigée en face du lycée des frères Aït Bata d'Ahriq Ouattar, au nord-est de la municipalité de Timizart dans la daïra d'Ouaguenoun, n'est toujours pas mise au profit de la population locale. Ne disposant pas d'équipements et dépourvue des commodités nécessaires, mais aussi non encore clôturée, la nouvelle structure culturelle, dont les travaux de construction ont toutefois pris fin il y a quelques mois, n'est encore pas fonctionnelle. La mise en service de l'édifice est vivement attendue, particulièrement par la masse juvénile de la dite localité. Interrogé à ce sujet, M. Djouadi, secrétaire général de l'assemblée populaire communale de Timizart, nous apprend qu'une cagnotte de 800 millions de centimes a été allouée pour la réalisation des travaux de clôture de la bibliothèque en question, tout en rajoutant qu'une autre enveloppe budgétaire de l'ordre de 400 millions de centimes a été déjà réservée pour l'équipement de la nouvelle infrastructure. Réceptionnée il y a quatre ans, la bibliothèque est toujours fermée ! Cet édifice éducatif et de culture se trouve porte close devant les élèves, enseignants et autres férus de la lecture, sans raison valable. Tout le monde s'interroge sur les motifs d'un tel blocage qui pénalise grandement notamment les élèves et les étudiants de la localité n'ayant aucun autre endroit pour réviser ou s'adonner à la lecture. «C'est incompréhensible que de voir cette structure construite et équipée à coups de milliards fermée sans raison. C'est à ne rien comprendre. On est toujours les grands perdants dans l'histoire, cette bibliothèque doit ouvrir ses portes le plus tôt possible», s'insurge un jeune lycéen qui pointe du doigt le laxisme et le laisser-faire des responsables locaux qui n'ont rien engagé pour solutionner le problème, quatre ans durant. «On croyait le plus dur fait après le parachèvement du projet et sa réception. 4 ans après, les choses restent au stade de l'attente de son ouverture officielle et sa mise en fonction. C'est pour le moins une situation rocambolesque et pleine de mystères», a-t-il ajouté. Après son parachèvement en 2013, la bibliothèque a été inaugurée en 2014 et baptisée au nom des trois-Frères Bourdache, mais depuis, la situation reste inchangée. En 2013 déjà, tout l'équipement de la bibliothèque émanant de la direction de la Culture était réceptionné, dont un millier d'ouvrages et une salle machine de dix micro-ordinateurs. La bâtisse est également équipée de toutes les commodités, dont le chauffage et la climatisation. Malgré l'affectation par l'APC du personnel suffisant dont une bibliothécaire, ceux-ci n'ont jamais pris réellement leurs fonctions : «pour ouvrir et faire fonctionner la bibliothèque, il fallait d'abord établir un règlement intérieur, chose qu'on a fait avec la bibliothécaire. Nous l'avions proposé au P/APC pour le soumettre à l'approbation de l'Assemblée, à ma connaissance, ça n'a jamais été le cas pour des raisons que j'ignore», s'interroge T. Ramdane, l'un des fonctionnaires de l'APC affecté à la bibliothèque. Tout le monde à Timizart attend avec impatience l'ouverture de cet établissement dont le rôle est de promouvoir le livre et la lecture en les rendant accessibles à un plus grand nombre de personnes. L'intérêt est de rapprocher le livre et la lecture d'un public détaché, à travers notamment un accompagnement et un partenariat avec les milieux associatifs, tels que les maisons de jeunes, les associations sociales et culturelles et les établissements scolaires.