Le documentaire "L'Algérie, De Gaulle et la bombe" de Larbi Benchiha a été projeté au premier Festival Europe-Orient du film documentaire qui se tient de 23 au 26 octobre à Assilah (nord du Maroc) avec la participation de dix films représentant autant de pays en compétition officielle, ont annoncé les organisateurs. Outre le film de Benchiha et "40 ans de solitude" de Sana El Younoussi représentant le pays hôte, huit autres films prennent part au festival respectivement "Los tres tristes tigres" de David Munoz (Espagne), "Between two worlds" d'Olivio Salazar (G.B), "Hygiène raciale" de Guillaume Dreyfuss (France), "When the darkness comes" de Cynthia Choucair (Liban), "Priceless lives" de Hassan Dawoud (Egypte), "Enfin la grande mosquée" d'Afsaneh Chehrehgosha (Iran-France), "In utero Srebrenica" de Giuseppe Carrieri (Italie), et "The sky is blue" de Mostafa Nabeih (Palestine). Ces films sont en lice pour le Grand prix du festival ainsi que pour les prix du jury, de la réalisation, du scénario et de la critique, alors que d'autres films sont projetés dans le cadre des activités parallèles de cette première édition, dont l'invitée d'honneur est l'Espagne. Dans le documentaire "L'Algérie, De Gaulle et la bombe", moyen-métrage de 52 mn réalisé en 2010, le cinéaste algérien revient sur les gigantesques dégâts engendrés par "Gerboise bleue" sur l'environnement et la santé des populations. "Gerboise bleue" est le nom de code militaire donné à l'explosion de la première bombe nucléaire française le 13 février 1960 à Reggane, dans le Sahara algérien. Le documentaire renferme des témoignages accablants d'anciens négociateurs des Accords d'Evian, d'historiens, d'anciens militaires de carrière français, de soldats du contingent et de quelques membres de la main-d'œuvre locale. Initié par l''Association marocaine pour les études médias et films documentaires (AMEMFD), le festival est soutenu par plusieurs institutions, notamment le Centre cinématographique marocain (CCM). A la cérémonie d'ouverture de cette manifestation le président de l'AMEMFD, Abdellah Abou Awad a souligné notamment que le festival entend promouvoir les valeurs de dialogue et de coexistence entre les peuples à travers l'image, estimant que les films documentaires permettent de mieux comprendre l'autre et faire valoir les valeurs humaines universelles qui transcendent les divergences et les spécificités culturelles.