Les autorités algériennes ont décidé de miser sur les technologies modernes pour contrecarrer le phénomène de la violence dans les stades qui ne cesse de prendre des proportions alarmantes. Le gouvernement, qui s'est réuni mercredi sous la présidence du Premier ministre Noureddine Bedoui, a examiné les moyens de lutter contre la violence dans les stades. Deux exposés sur les mesures à prendre ont été présentés par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Raouf Salim Bernaoui et son homologue de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Salaheddine Dahmoune, selon un communiqué des services du Premier ministre. M. Bedoui a donné, à cette occasion, des orientations pour le début progressif de la mise en œuvre des mesures proposées par les deux ministres, dans le cadre d'une stratégie et sous le contrôle et l'évaluation périodiques d'une instance nationale chargée de la lutte contre la violence dans les stades avec l'implication de tous les acteurs, y compris la Fédération algérienne de football (FAF), les ligues, clubs, associations sportives, médias et autres. «En vue de lutter contre ce phénomène, il est impératif de recourir à l'utilisation des technologies modernes, notamment par la mise en service d'une base de données des personnes interdites d'entrée aux stades et l'équipement de ces derniers en caméras de surveillance, et ce, à l'instar des autres pays afin de faciliter aux services de sécurité la maîtrise de la situation durant les matches et les manifestations sportives», ajoute la même source. La vidéo surveillance dans les stades est citée dans l'arrêté du 1er juillet 2010 portant sur le cahier des charges du professionnalisme qui fixe l'organigramme des clubs professionnels. Selon Réda Abdouche, membre de la commission de suivi du Symposium sur le renouveau du football algérien, organisé par la FAF les 11 et 12 décembre 2017, «aucun club des deux paliers professionnels n'a appliqué entièrement cet organigramme qui prévoit notamment un responsable de la sécurité et un responsable des médias, ainsi que la vidéo surveillance dans les stades». «Le Bureau fédéral a décidé d'imposer, pour la saison à venir, cette organisation aux clubs qui nous a été imposée à son tour par la CAF et la FIFA. Aucun stade ne sera homologué pour les compétitions internationales s'il ne remplit pas les conditions requises», avait-il indiqué à l'APS en décembre dernier, lors de la présentation du document final relatif au symposium au ministre de la Jeunesse et des Sports de l'époque, Mohamed Hattab.