Le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique écarte le risque d'une éventuelle année blanche, et assure que son département à mis en place une série de mesures pour rattraper le retard enregistré dans les cours. S'exprimant jeudi dernier, lors d'une conférence de presse en marge de l'ouverture de la conférence nationale des universités, Tayeb Bouzid a affirmé qu'il n'y a pas lieu de parler d'une année blanche, au moment où les cours ont été dispensés normalement durant le premier semestre. «Le retard pédagogique sera rattrapé, à la faveur d'une série de mesures qui feront l'objet d'examen au niveau des établissements universitaires», a-t-il précisé, ajoutant : «l'écart n'existe pas uniquement entre les différentes universités, mais au sein d'un même établissement entre spécialités, classes ou facultés». Dans ce sens, le nouveau ministre a appelé les directeurs des établissements universitaires, des centres et agences de recherche scientifique, «à la nécessité de l'adoption du dialogue comme méthode principale, en vue de trouver des solutions à la situation actuel des universités. Ils ont prouvé leur force». Depuis le 22 février dernier, les étudiants de plusieurs facultés du pays n'ont pas manqué à l'appel. Chaque mardi, ils se mobilisent à travers tout le pays, pour scander le départ du système, ainsi que tous ses symboles. Tout au long de ce mouvement, de longues grèves ont été lancées, paralysant bon nombre d'universités. Durant des semaines, voire des mois, plusieurs campus étaient désertés. Un important retard dans les cours est enregistré, et le spectre d'une année blanche ne fait que se confirmer. «Il est de notre devoir à tous, enseignants-chercheurs, étudiants, fonctionnaires et responsables, d'œuvrer à protéger l'université algérienne contre tout risque de dérapage, pouvant compromettre le processus pédagogique de l'étudiant, et de contrer toute tentative visant à porter atteinte à la crédibilité du diplôme de l'enseignement supérieur et à la réputation de l'université», a souligné le ministre, en essayant de sensibiliser les étudiants à reprendre les cours. Cependant, à travers leurs slogans, affiches et déclarations, la décision de ces jeunes est prise. Poursuivre leur mouvement jusqu'à l'aboutissement des revendications du «Hirak», est devenu une priorité absolue. Dans ce sillage, le ministre a indiqué que le mouvement populaire a perturbé le déroulement régulier des activités pédagogique dans la plupart des établissements universitaires. «Le Hirak a révélé la force, l'efficacité et la contribution de la corporation universitaire et scientifique» dans la dynamique du sursaut nationale que connaît la société», a-t-il estimé. Enfin, le ministre a réitéré sa confiance envers la corporation universitaire, qui fait preuve d'esprit de responsabilité, en ces moments difficiles. «Elle saura comment dépasser les difficultés conjoncturelles enregistrées, et trouver les solutions adéquates en vue de prendre en charge les préoccupations soulevées», a-t-il soutenu.