A Londres, le baril de Brent pour livraison en juillet s'est apprécié de 93 cents, pour clôturer à 68,69 dollars. A New York, le baril WTI pour la même échéance a gagné 72 cents pour finir à 58,63 dollars. Même si les cours du pétrole ont terminé la semaine en hausse, l'élément à retenir reste la pire séance de l'année qu'ont connu les prix, sur fond de ralentissement de l'économie et de tensions commerciales. A Londres, le baril de Brent pour livraison en juillet s'est apprécié de 93 cents, pour clôturer à 68,69 dollars. A New York, le baril WTI pour la même échéance a gagné 72 cents pour finir à 58,63 dollars. De nombreux traders ayant déjà déserté les salles de marché, à l'approche d'un week-end prolongé d'un jour férié (Memorial Day), demain à New York comme à Londres, «les échanges ont été assez agités en cours de séance», a observé Matt Smith de ClipperData. «Mais on termine finalement sur un rebond, ce qui est une réaction normale au plongeon de la veille», a-t-il ajouté. En baisse depuis lundi pour le WTI, et mardi pour le Brent, les cours du brut ont accéléré leur repli jeudi, et encaissé leur plus forte chute de l'année. Sur la semaine, le Brent s'affiche d'ailleurs en baisse de 4,9% et le WTI de 6,8%. Les prix avaient surtout obéi jeudi, à la forte aversion des marchés pour le risque liée aux tensions commerciales persistantes entre les Etats-Unis et la Chine; ils ont, à l'inverse, profité vendredi de l'attrait généralisé pour les actifs jugés plus risqués, symbolisé par la hausse des marchés boursiers et la baisse du dollar. Le prix du baril a aussi pâti cette semaine, de la hausse inattendue des réserves de brut aux Etats-Unis, et d'indicateurs décevants sur l'activité dans le secteur privé au Japon, en Europe et aux Etats-Unis. Or, un ralentissement de l'économie pourrait peser sur la demande de carburant, et donc de pétrole. Pourtant, tous les analystes ne sont pas convaincus que la baisse récente des prix est justifiée, alors que la production est fortement perturbée par des sanctions américaines sur deux exportateurs historiques, le Vénézuéla et l'Iran, et que l'OPEP et ses partenaires maintiennent pour l'instant, leur accord de limitation de la production. Pour Giovanni Staunovo, analyste chez UBS, le marché se base trop sur les données hebdomadaires de l'agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), «l'équivalent de naviguer en plein brouillard en regardant en vain vers l'horizon», écrit-il.Il préfère, pour sa part, observer la quantité de pétrole «en transit» sur des navires pétroliers, «en forte baisse récemment, ce qui indique bien que l'offre mondiale est affaiblie», et «devrait se traduire par des baisses des stocks à terre dans les prochaines semaines».