Les travailleurs de la direction générale ont rejoint le rang de la protesta en guise de solidarité avec leurs camarades du Complexe d'appareils ménagers de Oued Aïssi pour faire valoir leurs doléances les plus légitimes qui sont la hausse de leurs salaires considérés comme dérisoires. Le bras de fer opposant les travailleurs de l'Entreprise nationale d'industrie électroménagers (Eniem) de Oued Aïssi aux responsables de cette entité ne semble pas voir son épilogue. Hier et pour la troisième semaine consécutive, les travailleurs maintenaient toujours leur mot d'ordre et refusaient de reculer. Pour la nouveauté, les travailleurs de la direction générale de cette entreprise ont rejoint le rang de la protesta en guise de solidarité avec leurs camarades du Complexe d'appareils ménagers de Oued Aïssi pour faire valoir leurs doléances les plus légitimes qui sont la hausse de leurs salaires considérés comme dérisoires. Ils ont procédé, dès les premières heures de la matinée d'hier, à la fermeture du portail principal de la DG, sis au Boulevard Ali Stit au centre-ville de Tizi-Ouzou pour dénoncer la sourde oreille du président-directeur général de cette entreprise. Ainsi, ils dénoncent les pratiques de harcèlement moral dont ils sont victimes. Ils ont placardé des affiches sur le portail sur lesquelles on pouvait lire entre autres slogans : «Arrêtez le harcèlement des travailleurs» ou encore «Les directeurs sont les marionnettes du PDG». «Nous voulons le respect des droits du travailleur, le recours à la grève est un droit constitutionnel. Mais malheureusement, nous subissons le harcèlement moral de la part de nos responsables», lâche un protestataire rencontré devant le portail de la DG. «Nous sommes solidaires avec nos camarades du Complexe d'appareils ménagers qui sont en grève depuis 3 semaines. C'est aberrant et nous rejetons le comportement de certains directeurs qui sont au service du PDG», dira un autre contestataire. Ils mettent en avant les mêmes revendications qui figurent sur la plate-forme de leurs collègues du complexe de Oued Aïssi. «Nous voulons l'augmentation de nos salaires pour subvenir aux besoins de nos familles et vivre dignement», ajoutera son collègue. Les protestataires ont affirmé que les travailleurs de l'Eniem sont le maillon faible en termes de rémunération dans le secteur économique en idiquant : «Nous sommes les moins payés dans le secteur économique, alors nous exigeons la hausse de nos salaires qui sont minables». Pour rappel, le PDG de l'Eniem se justifie à chaque rencontre avec les travailleurs que cette doléance ne peut être satisfaite pour le moment puisque la situation financière ne le permet pas. Face à cette situation de blocage, les travailleurs menacent de durcir le ton jusqu'à obtenir gain de cause.