Une action de protestation, qui se veut être une occasion pour dénoncer haut et fort la dégradation de leurs conditions de travail Le front social est en ébullition durant ce mois sacré, au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou. Les travailleurs de l'Agence de wilaya de l'Emploi (Awem) observent depuis hier, une grève de trois jours, et qui prendra fin demain. Une action de protestation, qui se veut être une occasion pour dénoncer haut et fort la dégradation de leurs conditions de travail, mais aussi, ils ont remis en cause le « flou » du contenu de la Convention collective signée par le SG de leur agence avec ses partenaires. Ainsi, ils réclament l'augmentation de leurs salaires qu'ils estiment dérisoires. Cette grève de trois jours risque de se radicaliser, puisque les protestataires sont déterminés à aller jusqu'à l'aboutissement de leurs revendications. Pis encore, ils comptent observer des grèves cycliques de trois jours, au cas où les responsables de cette agence continueraient à tourner le dos à leurs doléances. «Nous sommes bien prêts à durcir le ton, au cas où ces responsables maintiendraient leur sourde-oreille, et même d'aller vers une grève cyclique de trois jours», dira un travailleur rencontré devant le siège de l'Anem de Tizi-Ouzou. En outre, les protestataires réclament un compte-rendu du contenu de la Convention collective signée par le SG de leur agence avec les partenaires de l'Anem, puisque d'après-eux, un flou total a émaillé le contenu de cette convention, qu'ils qualifient de «document très douteux». Aussi, les protestataires demandent l'augmentation de leurs salaires mensuels. «Nous sommes marginalisés par rapport aux autres travailleurs», dira un autre protestataire. En plus de cette action de protestation initiée par les travailleurs de l'Awem, les travailleurs de l'Entreprise nationale de l'Industrie des électroménagers (Eniem) ne décolèrent pas. Des centaines de travailleurs du complexe industriel d'Oued Aïssi, ont décidé de battre le pavé et de prendre part à cette manifestation pour faire valoir leurs revendications légitimes. C'est le deuxième débrayage, après celui observé la semaine écoulée pour exprimer leur ras-le-bol quant aux conditions des plus précaires auxquelles ils font face quotidiennement. Les revendications de ces travailleurs s'articulent essentiellement sur la hausse des salaires mensuels, qu'ils estiment très minables par rapport aux tâches de travail assurées durant les heures de travail. A souligner que les paies de ces travailleurs varient de 20.000 à 45.000 DA, a-t-on appris auprès des protestataires, rencontrés devant le siège de la Direction commerciale du Complexe industriel de Oued Aïssi. «Nous ne pouvons plus supporter cette situation déplorable. Nos salaires ne sont pas revus à la hausse depuis 05 ans, alors que l'inflation atteint son plus haut niveau, ces dernières années», lâche un autre protestataire. Il est à souligner que les travailleurs de cette entreprise semblent être bien déterminés pour faire valoir leurs doléances dans le plus bref délai. Dans le cas échéant, ils menacent le durcir de leur mouvement dans les prochains jours, ce qui devrait inévitablement engendrer la paralysie des activités de cette usine, et qui aura bien des effets sur son chiffre d'affaires. Pour cela, les protestataires appellent les responsables de cette entreprise à trouver des solutions à cette situation, puisque jusqu'à hier en milieu de journée, aucune rencontre n'a été prévue entre les représentants des travailleurs et le Président-directeur général (Pdg).