Le sélectionneur national a avoué que sont des choix par défaut, imposés par les blessures de Belfodil, Chita et Lakehal, sans oublier la non-qualification encore d'Andy Delort par la FIFA. Le sélectionneur national, Djamel Belmadi, a défendu ses choix, hier, lors d'une conférence de presse tenue au Centre Technique National de Sidi Moussa. Belmadi a essuyé notamment des critiques sur le retour surprise des deux « tauliers » et trentenaires, Islam Slimani et Adlène Guedioura. Il a avoué que sont des choix par défaut, imposés par les blessures de Belfodil, Chita et Lakehal, sans oublier la non-qualification encore d'Andy Delort par la FIFA. « Belfodil était motivé et il avait vraiment envie de faire une belle CAN, mais il s'est malheureusement blessé. C'est vu et vérifié. Il fallait rebondir sur un autre choix. Nos choix étaient réduits. L'option Slimani a resurgi. Je n'ai pas perdu contact avec Islam qui a un autre style de jeu que Bounedjah et Naïdji. Ce dernier n'a pas d'expérience sur le plan international. C'est un facteur important pour un tournoi comme la CAN. Le vécu de Slimani sur le plan international a son importance. C'est précieux même s'il manque de compétition. Il pas joué depuis le 22 février, mais il a fait 25 matches et marqué 5 buts. Ce n'est pas la meilleure saison de sa carrière, mais ce n'est pas un joueur à éliminer aussi facilement. Il y a eu une cabale contre lui. J'ai énormément confiance en lui. On dit que nul n'est prophète en son pays. Le football est parfois ingrat. Slimani été tout de même décisif pour le pays, il a donné de la joie aux 42 millions d'Algériens. Il est peut être en difficulté, mais je suis sûr qu'il aura son utilité. Il va arriver avec beaucoup de motivation. C'est un guerrier de nature. Il fait mal, il pèse sur les défenses », dira Belmadi. « Pour Guedioura, il a fait une prestation face au Bénin qui m'a laissé sur ma faim, qui m'a même déçu. D'autres joueurs ont été utilisés à ce poste et ils ont marqué les esprits, notamment Chita qui s'est malheureusement blessé au même titre que Lakehal par la suite. Au jour d'aujourd'hui, on n'a pas dix milliards de choix. Si Chita et Lakehal sont là, Guedioura ne sera pas retenu. Le football est fait d'opportunités. A lui de pouvoir les saisir. Islam et Adlène auront leur mot à dire dans cette CAN. Avec ce qui leur tombe sur la tête, je pense qu'ils auront un degré de motivation de plus », a-t-il affirmé. «Zeffane a plus d'expérience que Loucif» S'agissant de Zeffane, préféré au jeune Loucif du Paaradou AC, le driver des Verts a privilégié le métier et l'expérience de l'ancien lyonnais sur le plan international. « On a mené une réflexion jusqu'au bout sur certains joueurs et postes. Loucif est un joueur que j'apprécie beaucoup, mais il a un manque d'expérience criant sur le plan international. L'expérience un élément important. Il a aussi les mêmes caractéristiques qu'Atal avec quelques différences, et j'ai besoin d'un joueur différent, qui a un autre style de jeu et j'ai opté pour Zeffane, auteur d'une bonne saison avec Rennes. Zeffane a 26 ans. Loucif est plus jeune et il de l'avenir devant lui. J'ai vraiment hâte de le voir ainsi que Boudaoui et Naïdji jouer à un haut niveau », a précisé le nouveau patron de l'EN, avant d'aborder le cas Ghoulam. «Ghoulam n'est pas blacklisté» « Les choses sont très claires pour Ghoulam. On a été le voir à Naples pour s'enquérir de sa santé, car c'est un joueur qui a beaucoup donné à l'EN. Il m'a fait parvenir le message qu'il n'est pas prêt à jouer cette CAN, qu'il veut profiter des vacances pour se préparer à la saison prochaine. C'est impossible pour moi de le tirer par le col, de le ramener de force. On a fait tout ce qu'on avait à faire avec lui. Il sera peut être prêt pour l'avenir. Pour moi, il n'est pas blacklisté. Tant que je suis sélectionneur national personne ne sera blacklisté », lança le driver des Verts, qui a annoncé que Bentaleb a subi une opération chirurgicale, alors que Taider a été, tout simplement, sacrifié. «Taider a été sacrifié» « A la place de Saphir, on a Boudaoui et Belkebla et Bennaceur. Saphir a été entre guillemets sacrifié. Ses dernières prestations en équipe nationale ne sont pas à la hauteur de ses qualités. Il doit surement être déçu. A lui de rebondir. J'apprécie l'homme, mais dans l'entrejeu j'attends plus de lui. L'avenir n'est pas bouché pour lui », a souligné Belmadi qui prend très au sérieux le premier adversaire de l'EN à la CAN, le Kenya en l'occurrence, surtout que le onze national n'a gagné qu'un seul premier match à la CAN et au Mondial depuis 2010. « Les Kenyans sont au travail depuis le 20 mai. Ils sont en avance sur beaucoup de sélections. On ne doit prendre personne à la légère. Personne ne peut se permettre ça en Afrique. Toutes les équipes sont difficiles, dures à jouer, armées pour pouvoir vous rendre la vie difficile. C'est essentiel de rentrer dans le tournoi de la meilleure des manières. C'est bien de remporter le premier match, de gagner en confiance, et ne pas se mettre la pression avec un mauvais résultat. On va faire en sorte d'être prêt pour ce premier match contre le Kenya », a déclaré l'ancien capitaine des Verts, avide de créer la surprise en Egypte. «Je n'ai pas dis qu'on va gagner cette CAN» « Depuis 2014, la sélection est en difficulté et c'était facile, voire même logique, pour moi de sortir le parapluie, de dire qu'on est en transition et en reconstruction, afin de gagner du temps et quelques mois de contrat. Ce n'est pas du tout mon cas. L'ambition, c'est gratuit. Personne ne peut nous interdire d'être ambitieux. Avant, on allait à la CAN pour faire de la bonne figuration. Avec ce discours, on n'a jamais remporté une CAN. Il faut changer la donne et être plus ambitieux. J'ai changé de discours, c'est ma manière de fonctionner. J'ai et nous avons l'ambition d'aller gagner la Coupe d'Afrique. Je n'ai pas dis qu'on va la gagner. Je ne garantis rien, mais on fera le maximum », a-t-il conclu.