«Figurent parmi les personnes poursuivies : Mahieddine Tahkout, son fils et deux de ses frères, 38 fonctionnaires de différentes administrations publiques et services ministériels et trois employés des entreprises de Tahkout», selon le parquet. «L'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia, ainsi que 45 personnes impliquées dans l'affaire de Mahieddine Tahkout, font l'objet d'une enquête judiciaire pour, notamment, des faits de corruption et de blanchiment d'argent. Sur les 56 personnes entendues dans le cadre de cette affaire, 45 sont visées par une enquête judiciaire», a indiqué hier, le Parquet général de la Cour d'Alger, dans un communiqué signé par le procureur général Fayçal Bendaas. Après avoir été auditionnés le dimanche 09 juin par le juge d'instruction, 19 personnes sont placées sous mandat de dépôt et transférées en prison, et 07 autres mises sous contrôle judiciaire, suite à une enquête préliminaire de la Gendarmerie nationale. Le principal accusé est l'homme d'affaires Mahieddine Tahkout, patron de TMC. La même source a expliqué que le juge d'instruction «a décidé de placer 19 accusés en détention provisoire et sept sous contrôle judiciaire», précisant que les 19 autres restent libres. Figurent parmi les personnes poursuivies: Mahieddine Tahkout, son fils et deux de ses frères, 38 fonctionnaires de différentes administrations publiques et services ministériels et trois employés des entreprises de Tahkout, selon le parquet. Le tribunal a précisé que le dossier de neuf prévenus a été, «compte tenu de leurs fonctions à la date des faits», transféré au procureur général près la Cour d'Alger pour «prendre les mesures adéquates à leur encontre». Les personnes concernées sont : un ex-Premier ministre, deux ministres, un ministre en poste actuellement, cinq ex-walis et deux walis toujours en fonction sans donner de noms. Il s'agit notamment de l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia, qui a comparu de nouveau, dimanche soir le 09 juin, devant le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed à Alger. Retenues contre les prévenus au terme de l'enquête préliminaire diligentée par la section des recherches de la Gendarmerie nationale d'Alger sur instruction du procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed, ces charges portent en outre «blanchiment d'argent, détournement de biens produits de revenus criminels de corruption en vue de dissimuler leur origine illicite à la faveur d'un groupe de malfaiteurs, incitation d'agents publics à exploiter leur influence réelle ou supposée dans le but de bénéficier de privilèges indus, bénéfice du pouvoir et de l'influence des agents de l'Etat, des collectivités locales, des entreprises et institutions publiques soumise au droit public, d'entreprises économiques publiques, d'établissements à caractères industriel et commercial (EPIC) durant l'établissement de contrats et de transactions en vue d'augmenter les prix et de modifier en leur faveur la qualité de la matière, des services et de l'approvisionnement». Ils sont également poursuivis pour «dilapidation de deniers publics, de la mauvaise exploitation délibérée de la fonction dans le but de fournir des avantages indus à autrui en violation des lois et règlements, conflit d'intérêts avec violation des procédures en vigueur des marchés publics basés sur les règles de transparence, de la concurrence honnête et objective, pour signer des contrats et établir des transactions et avenants contraires à la réglementation en vue de fournir des avantages injustifiées à autrui». Autres chefs d'inculpation retenus : «Participation au bénéfice du pouvoir et de l'influence d'agents de l'Etat, des collectivités locales, des entreprises et institutions publiques soumises au droit public, d'entreprises économiques, d'EPIC lors de la signature de contrats et transactions en vue d'augmenter les prix et de modifier en leur faveur la qualité de la matière, des services et de l'approvisionnement».