Les dernières arrestations contre d'anciennes têtes du système ont suscité un large débat sur les réseaux sociaux. Les internautes qui suivent de près la succession d'évènements depuis le 22 février dernier, n'ont pas hésité à tirer à boulets rouges contre les personnes arrêtées. Hommes d'affaires, anciens ministres, généraux, commissaires, cadres…. Sont tous présumés impliqués dans des affaires de corruption, dilapidation de deniers publics et bien d'autres. Des dossiers lourds qui ont occasionné un lourd préjudice au pays. Pour la dernière série d'arrestations, plusieurs personnalités autrefois très proches du clan de l'ex président de la République, Abdelaziz Bouteflika, se trouvent aujourd'hui derrières les barreaux. Il s'agit, des deux anciens premiers ministre Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia, l'ancien ministre du commerce Amara Benyounes et de l'homme d'affaires Mahieddine Tahkout. Bon nombre d'internautes espère que ces arrestations ne soient pas une simple mise en scène. «Même si 100% des membres de l'ancien gouvernent seront traduits en justice ça n'arrêtera pas la marche du peuple vers son émancipation» estime Salim. Et d'ajouter : «déraciner le système c'est l'objectif du peuple; espérons que l'incarcération de Sellal, Ouyahia et les autres ne soit pas un scénario monté de toutes pièces». D'autres internautes n'hésitent pas à interpeller la justice pour la convocation du «parrain» de la bande, à savoir l'ex chef de l'Etat. «Au moment où des hommes politiques intègres qui ont servi honnêtement leur pays finissent leurs carrières en écrivant leurs mémoires, les politiciens algériens la terminent derrière les barreaux», regrette un certain fodil. Pour lui ainsi que pour la plupart des Algériens, cette campagne d'arrestations n'est qu' «un règlement de comptes entre les tenants du pouvoir». En outre, une partie des internautes ont reproché à la justice le retard avant de s'actionner. Cet énorme temps perdu, soulignent-ils, a engendré une crise politique et économique. Il sera très difficile de rattraper les erreurs passées d'autant que la «caisse» est presque vide. «Je pleure mon pays. Ces imposteurs lui ont causé des dégâts incommensurables. Il est très difficile de reconstruire une nouvelle économie», a regretté Souhila. Elle a, dans ce sens, appelé à la convocation du reste des responsables «pour laisser la place à de nouveaux acteurs politiques.»