Les réseaux sociaux et même l'internet étaient inaccessibles hier, durant presque toute la journée qui a coïncidé avec le début des épreuves de l'examen du baccalauréat. Il est vrai que les intentions d'entamer cette mesure, par la tutelle, résident dans le seul et unique objectif : sécuriser les épreuves du BAC de toutes tentatives de triche sur Facebook, Twitter ou autres réseaux sociaux. Mais les conséquences économiques sont négatives. Pour ce qui est de l'application de cette mesure, il a bel et bien été constaté que depuis le début des épreuves hier, l'accès à internet, via le fixe ou le mobile, était difficile, voire impossible pour certains utilisateurs qui n'arrivent pas à se connecter aux réseaux sociaux, comme Facebook, Twiter ou Instagram. Contrairement à l'année dernière où l'opérateur public Algérie Télécom avait annoncé la suspension du service internet pendant la première heure de chaque épreuve pour éviter toute tentative de publication de sujets du baccalauréat sur internet, cette année aucune annonce n'a été faite dans ce sens. Le ministère de l'Education nationale avait annoncé des mesures afin de lutter contre le phénomène de la fraude et contre toute tentative de fuite de sujets par voie électronique. Il s'agit, entre autres, de mesures relatives au dépôt des téléphones portables et de tout moyen de communication à l'entrée des centres de déroulement des examens, ainsi que des brouilleurs mis à la disposition des annexes de l'Office national des examens et concours ONEC par le Ministère de la Défense nationale MDN. Concernant la bonne sécurisation des épreuves du BAC contre la triche il a été constaté hier, que non. Le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed, a annoncé que «trois faux sujets de baccalauréat ont été publiés sur internet dans le but de perturber les élèves», ajoutant que «les services compétents ont identifié les personnes qui sont à l'origine de ces publications et qu'ils seront poursuivies en justice». énormes pertes économiques Pour ce qui est des conséquences économiques, les coupures d'Internet durant les 05 jours des épreuves du baccalauréat peuvent causer, aux clients de la téléphonie et d'Internet des pertes qui dépasseront les 10 milliards de dinars. Selon le spécialiste des TIC, Younes Grar, qui nous a avancé hier, ce calcul par les propos suivants : «si on se base sur la moyenne de tous les abonnés des trois opérateurs de téléphonie mobile et aussi l'unique entreprise détentrice des droits de la production de l'Internet dans notre pays , Algérie Telecom, nous allons trouver une perte de plus de 10 milliards de DA à cause de la coupure de l'internet durant les trois jours du BAC». Il expliqué que «supposant qu'ils sont quelque 25 millions d'utilisateurs d'internet, dispersés entre les trois opérateurs, à savoir Mobilis, Ooredoo et Djezzy, et aussi les abonnés d'Algérie télécom, et ces derniers vont consommer jusqu'à 100 DA par personne par jour, nous allons sûrement obtenir un chiffre qui avoisinera plus de 10 milliards de dinars de pertes». Selon notre interlocuteur, «le seul perdant dans cette situation est le client du moment que les opérateurs ne vont pas rembourser leurs clients à cause des coupures d'Internet». Concernant les répercutions sur l'économie nationale de la coupure d'Internet même si seuls les réseaux sociaux qui seront bloqués M. Grar a estimé que «l'impact est plus grave que celui du manque à gagner sur les utilisateurs de l'internet à des fins personnelles. Les agences de voyages, les entreprises économiques et les banques qui utilisent l'Internet pour faire fonctionner leurs affaires sont touchés durant les cinq jours du BAC. Ils peuvent même cumuler des pertes énormes». Enfin l'expert en TIC a estimé que «quelle que soit la cause, même si le but est d'assurer le bon déroulement des examens du baccalauréat, la mesure de coupure d'Internet reste une solution beaucoup plus négative que positive». Selon lui, il existe plusieurs autres solutions pour sécuriser des examens du Baccalauréat de la triche, Il a donné comme alternative d' «envoyer des ingénieurs et autres spécialistes dans les pays développés afin d'effectuer des formations et développer leur connaissances, notamment que le monde des TIC évolue chaque jour et que les nouveaux procédés et méthodes se multiplient en la matière».