Belaïd Lacarne revient aux commandes de la Commission centrale d'arbitrage (CCA) avec la ferme intention de former une nouvelle vague d'arbitres sur des bases solides et modernes. Sa priorité, c'est la formation. «Il faut tourner la page. On va entamer notre mission sous une nouvelle ère et on veut remettre l'arbitrage sur les rails. On va axer tous nos efforts sur une formation moderne. On va constituer dès le mois de mars un groupe d'arbitres et d'arbitres assistants afin de les préparer pour la saison prochaine en leur prodiguant une formation accélérée. Le corps arbitral a besoin d'un renouvellement et il faut donner la chance à tout le monde», lance Lacarne, nullement satisfait de la situation actuelle de l'arbitrage, remettant ainsi en question le travail accompli par son prédécesseur, Rachid Medjiba. «Le niveau de l'arbitre algérien a beaucoup régressé. Cela est dû peut-être à l'environnement, à un manque de formation moderne et de suivi. Nous sommes des anciens arbitres, nous comprenons la situation de l'arbitrage, et nous allons nous atteler à élever son niveau. Même sur le plan moral il y a un travail à faire», a déclaré à l'APS l'ancien nouveau patron de la CCA, pas satisfait également de la forme physique de nos arbitres dont les internationaux, ce qui l'a poussé à convoquer ses poulains pour un test Cooper le 2 mars prochain à Blida. «Sur le plan physique, nos arbitres ne sont pas au point. Il n'est pas normal de trouver un arbitre de haut niveau, international ou fédéral traîner derrière. L'arbitre doit être près de l'action», a souligné le patron de l'arbitrage national, qui a regroupé ses troupes au lendemain de son installation officielle par le président de la FAF. Retour à l'arbitrage local «On voulait d'abord connaître les arbitres qui vont continuer à travailler pour cette phase retour du championnat et faire quelques mises au point en matière de la main courante, de la désignation et du déplacement des arbitres dans les lieux de rencontres», dira Lacarne qui a décidé de revenir à l'arbitrage local pour éviter de longs déplacements aux hommes en noir. «Un arbitre est neutre et ne doit pas traverser toute l'Algérie pour officier un match. Nous allons travailler avec l'arbitrage local, mais on fera des exceptions pour les matchs chauds en désignant les arbitres qu'il faut. Les clubs vont se ranger de notre côté quand ils constateront l'objectivité de nos désignations», explique-t-il tout en s'engageant à sanctionner sévèrement toute erreur grave, quel que soit son auteur . «Si l'arbitre que nous désignons passe à côté, nous assumerons nos responsabilités. Les membres de la CCA, qui sont tous d'anciens arbitres internationaux, vont sortir sur le terrain pour faire des évaluations en toute objectivité. Si les évaluations que nous recevons relèvent des insuffisances, nous prendrons nos responsabilités. Nul n'est à l'abri. Nul n'est indispensable. Les arbitres ont signé des licences avec la FAF. Ils sont à notre disposition, mais quand on juge qu'un, dix, voire quinze arbitres ne sont plus indispensables, on se passera de leurs services», a poursuivi Lacarne qui ne compte nullement gracier les arbitres suspendus. «Ce sont des arbitres qui n'ont pas été utilisés lors des deux derniers mois. Nous avons jugé utile de prendre la décision de ne plus les utiliser», a-t-il conclu.